Mister Swing

  Michel Jonasz: La fabuleuse histoire de Mister Swing (1988)

LE chef d'oeuvre de Michel Jonasz. Mon album préféré, celui que je peux écouter en boucle indéfiniment, j'avais été on ne peut plus ravie de le trouver en vinyle il y a quelques années, enfin...

Mon histoire avec Michel Jonasz n'a pourtant pas toujours été ce qu'elle est aujourd'hui... je le découvre à 10 ans lorsque "La boîte de jazz" est partout, sur toutes les ondes, c'est amusant mais à force on se lasse... mes parents aiment beaucoup, ils achèteront l'album d'ailleurs que j'ai récupéré depuis... puis en 1988 il y a deux titres qui passent souvent en radio, je les entends presque tous les matins lors de notre trajet en voiture pour aller au collège, et j' adore, il s'agissait bien sûr de "La fabuleuse histoire de Mister Swing" et "La chanson du producteur" (qui reste ma petite préférée), peut-on faire plus joyeux et entraînant... puis en 1992 il y a "Groove baby groove", que j'aime beaucoup aussi... à chaque fois je ne vais pas voir plus loin mais à cette époque je suis plus portée vers le rock quand même... ensuite il apparaît ringard, comme beaucoup de chanteurs de "variété" et je ne le redécouvre qu'au début des années 2000 avec le premier album que j'écoute entièrement, "Où vont les rêves" et qui agit comme une révélation... je m'empresserai de télécharger tous les albums post "Uni vers l'uni", et ces dernières années je rachète tout ce que je trouve en occasion (CD ou vinyles)...

Et donc en 1988, Michel Jonasz ose monter un projet qui serait sans doute très compliqué à faire de nos jours, un spectacle concept, peut-on parler de comédie musicale (?) autour de l'histoire d'un laveur de voitures devenu chanteur en 15 titres oscillant entre mélancolie et swing... un peu sa marque de fabrique... Il y a des titres extrêmement poignants comme "Poussy", "Le temps passé" ou "A chaque saison qui passe" que je trouve toujours magnifiques et qui me serrent le coeur à chaque fois, et des titres plein d'entrain et de groove tels "Mister Swing", "La chanson du producteur", "La chanson du compositeur" ou "La fabuleuse histoire de Mister Swing"...

Michel Jonasz est sans doute le chanteur français le plus groovy et swinguant et j'ai mis du temps à pleinement apprécier son talent, il fait désormais partie des artistes que j'écoute le plus souvent....

 

 

 

Invasion

C'est la rentrée! C'est même l'automne, déjà! Essayer de continuer à faire vivre ce blog, une question qui revient souvent, oui, pourquoi ? On se le demande.. Cela n'intéresse plus grand monde, tout le monde a plus ou moins déserté ce format pour la vidéo/photo sur d'autres réseaux, sans doute une histoire d'air du temps... DevantF l'évoque dans son dernier billet sur le streaming.

Il reste peut-être encore l'envie de partager un peu ses écoutes ou découvertes, même si elles sont beaucoup moins nombreuses qu'au début de ce blog qui existe maintenant depuis 10 ans! Alors restons encore un peu tant qu'il y a encore quelques passionnés...

Pour changer et peut-être même pour la 1ère fois ici, je vais parler d'une bande originale de film (de série en fait).

  Max Richter: Invasion (OST-2021)

Tout le monde connait Max Richter (ou presque), un compositeur de musique néo-classique (?) qui est connu pour avoir fait une relecture des "Quatre saisons" de Vivaldi, une expérience d'écoute de 24h avec "Sleep", entre autres... Cela fait quelques années qu'il compose également pour des films ou des séries, comme ici, pour cette saison 1 d'"Invasion" qui est passé sur Canal+ et Apple TV avant ça je crois...

Généralement, je ne possède que des BO dont j'ai vu les images qui les accompagnent, ce qui n'est pas le cas de celle-là, ce qui pourrait paraitre un peu incongru. J'ai évidemment écouté de quoi il retournait avant de l'acquérir mais c'est surtout le nom de Max Richter qui m'avait interpellé. Il avait composé un très beau thème pour la série "The leftovers" quelques années auparavant et j'ai aimé tout ce que j'ai pu découvrir de lui...

Qu'est-ce qu'une bonne BO? Qu'est-ce qui fait que l'on va avoir envie de la réécouter sans support visuel? Je crois que c'est l'importance du thème musical qui fait tout et qui généralement va se trouver répété sous différentes variations tout au long de la partition. Et ici, le thème est dévoilé dès le 1er titre et il est très très bon (si j'osais je dirais même magnifique mais j'ai peur d'en faire un peu trop) mais très très court... il reviendra par la suite de façon plus ou moins brève... entretemps, on aura eu l'occasion de croiser des passages plus rock, plus électro voire parfois ambient ou plus rythmiques. Max Richter est au piano sur certains titres et montre encore une fois l'étendue de son talent. C'est une musique que je vais connaître par coeur avant d'avoir vu la série, parce que ce qui fait la qualité d'une BO est peut-être aussi finalement de donner envie de voir ou revoir le film ou la série dont elle est tirée...

 

Japan Noise

   MSBR: Structured Suicide (1993)

Au hasard de pérégrinations virtuelles je suis tombée sur cet album de Koji Tano (1961-2005) oeuvrant sous l'alias MSBR (Molten Salt Breeder Reactor). Ce troisième album sorti à l'origine en cassette sur son propre label (MSBR Records) en 1993 dans un emballage soigné n'est sans doute pas à mettre entre toutes les oreilles...

De la noise japonaise, je connais surtout Merzbow, comme beaucoup, mais il y en a tellement d'autres à découvrir. Ici l'on a bien affaire à un mur du son qui frappe fort d'entrée de jeu. Très loin d'être monolithique, les différentes couches et modulations permettent de maintenir l'intérêt et de pouvoir reprendre ses esprits durant les presque 54 minutes... La tension va se relâcher au fur et à mesure des titres pour se terminer sur un "Metacid 1" de facture beaucoup plus classique dans le genre electro.

"Structured Suicide" date de 1993 mais pourrait tout aussi bien venir de 2023 voire au-delà...

 

 

Prikosnovénie #1

 

 

 

 

Belladonne: Iris Collection (1999)

Il y a des périodes dans la vie où l'on est un peu monomaniaque sur un artiste ou un label, ou un genre musical.

En ce moment je suis dans ma période Prikosnovénie, du nom de ce petit label qui a fait les belles heures des 90s-2000s et un peu du début des 2010s pour les amoureux des belles voix atmosphériques, folkloriques et néo-classiques.

Un label que je regrette toujours aujourd'hui et dont j'aurais aimé pouvoir posséder plus de disques que ce que j'ai... 

Régulièrement, pour avoir un aperçu du catalogue, le label proposait des compilations donnant à écouter les différentes sensibilités de groupes de différentes nationalités.

Cette compilation, une des premières je crois, se tourne donc vers le Japon, les pays de l'Est, l'Italie, l'Allemagne et la France, pour un voyage onirique où il faut se laisser porter pour en apprécier toute la beauté. Souvent basés sur des instrumentations acoustiques mais pas que, les quinze titres ici présents donnent à entendre des mélodies qui restent intemporelles et toujours un brin mélancoliques...