Un
petit tour à l'est...
Garbage
Collector : 1988 (1988/2021)
En
1988 les anglais avaient My Bloody Valentine, et les français
avaient Garbage Collector mais ils ne le savaient pas, ou pas tous...
Groupe
d'un seul album, et quel album, une déflagration dès les premières
minutes qui imposent le ton de compositions abrasives que l'on
pourrait qualifier de noise avec une voix bien étouffée qui chante
en anglais et en français. Il faut aimer ces guitares mi-shoegaze
mi-noise qui ont du en rebuter plus d'un (n'oublions pas, 1988, c'est
loin...), qui laissent néanmoins apparaitre des harmonies
mélodiques, ce qui leur donne un petit goût de reviens-y mérité...
Cet album aurait pu aisément sortir en 2021 que l'on n'aurait rien
trouvé à y redire...
Scorpion
Violente : Uberschleiss (2010/2021)
Deuxième
réédition parue sur l'essentiel label New Replica spécialisé dans
les disques obscurs des 90s, Scorpion Violente pratique un rock
répétitif à base de synthétiseurs. Les paroles inintelligibles
font que les voix sont plus utilisées en tant qu'instruments ici et
font parfois penser à une sorte de Suicide...
Les
guitares possèdent aussi ce petit côté shoegaze qui forme ce mur
du son si caractéristique du genre. C'est flagrant sur un titre
comme "Ray ov gold". Un "one shot" encore une
fois, très hypnotique une fois que l'on s'est laissé happer par
cette musique assez unique dans le paysage hexagonal.
Bishop
: Bishop (2021)
Une pochette qui ne
ment pas sur la marchandise, noir c'est noir comme disait notre cher
J. ...
Bishop, c'est la
réunion du Black Metal et du Post Metal avec un petit côté
expérimental pour pimenter un peu le tout. Tout cela forme un album
qui nécessite nombre d'écoutes pour pouvoir en percer les secrets
mélodiques qui se cachent sous les strates de son plus ou moins
intenses. Une expérience auditive qui récompensera à coup sûr les
plus aventureux et adeptes des chemins de traverse musicaux.