jeudi 30 décembre 2021

2021 #4

 

Echoplain: Polaroid Malibu (2021)

Un premier album qui donne le ton d'emblée, ce sera sec et sans fioritures. Trio parisien qui a déjà roulé sa bosse dans plusieurs projets, Echoplain pratique un rock influencé par des formations comme Sonic Youth ou Fugazi, jamais très loin d'un son hardcore qui ne laisse que peu de répit.

Sec dans le son donc mais pas dénué de mélodies, au contraire, "Here I stand" ou "On my own" en sont un parfait exemple. Et même si le tempo semble ralentir sur "Beyoncé", la tension est toujours présente. Le son, très actuel, se teinte quand même par moments de réminiscences issues des années 90 qui correspondent bien aux affinités musicales des trois musiciens.

Sorti en début d'année, cet album resté confidentiel mérite l'écoute de tous ceux qui aiment leur rock acéré.






samedi 4 décembre 2021

Dans la boîte #2

Un petit tour à l'est... 



Garbage Collector : 1988 (1988/2021)


En 1988 les anglais avaient My Bloody Valentine, et les français avaient Garbage Collector mais ils ne le savaient pas, ou pas tous...

Groupe d'un seul album, et quel album, une déflagration dès les premières minutes qui imposent le ton de compositions abrasives que l'on pourrait qualifier de noise avec une voix bien étouffée qui chante en anglais et en français. Il faut aimer ces guitares mi-shoegaze mi-noise qui ont du en rebuter plus d'un (n'oublions pas, 1988, c'est loin...), qui laissent néanmoins apparaitre des harmonies mélodiques, ce qui leur donne un petit goût de reviens-y mérité... Cet album aurait pu aisément sortir en 2021 que l'on n'aurait rien trouvé à y redire...



Scorpion Violente : Uberschleiss (2010/2021)

Deuxième réédition parue sur l'essentiel label New Replica spécialisé dans les disques obscurs des 90s, Scorpion Violente pratique un rock répétitif à base de synthétiseurs. Les paroles inintelligibles font que les voix sont plus utilisées en tant qu'instruments ici et font parfois penser à une sorte de Suicide...

Les guitares possèdent aussi ce petit côté shoegaze qui forme ce mur du son si caractéristique du genre. C'est flagrant sur un titre comme "Ray ov gold". Un "one shot" encore une fois, très hypnotique une fois que l'on s'est laissé happer par cette musique assez unique dans le paysage hexagonal.



Bishop : Bishop (2021)

Une pochette qui ne ment pas sur la marchandise, noir c'est noir comme disait notre cher J. ...

Bishop, c'est la réunion du Black Metal et du Post Metal avec un petit côté expérimental pour pimenter un peu le tout. Tout cela forme un album qui nécessite nombre d'écoutes pour pouvoir en percer les secrets mélodiques qui se cachent sous les strates de son plus ou moins intenses. Une expérience auditive qui récompensera à coup sûr les plus aventureux et adeptes des chemins de traverse musicaux.



samedi 27 novembre 2021

2021 #3

 

Oi Boys : Oi Boys (2021)

"Ici la France tu la prends dans la gueule"

Le 1er album de ce duo messin, "Oi Boys" du nom du groupe, propose 11 titres mêlant l'énergie du punk et la mélancolie de la new wave. Le phrasé fait immédiatement penser aux Bérurier Noir, la référence n'étant pas anodine, le groupe est cité dans la très addictive "Sur la place". 

Faisant la part belle aux guitares et aux synthés, le groupe n'oublie pas les mélodies dans ces titres pleins de rage contenue aux voix intenses, comme "Mon dernier dieu" ou "Le film est mauvais". L'album se termine sur le très émouvant "Mourir accompagné de rien", seulement soutenu par des synthés.

"Oi Boys" se révèle être un 1er album très prometteur à l'ambiance sombre et captivante.




samedi 1 mai 2021

2021 #2






Jean-Michel Jarre : Amazonia (2021)

Encore une sortie surprise, sur un terrain où on ne l'attendait pas forcément... un album ambient très réussi...

La magnifique photo de pochette le laisse deviner, on va se laisser immerger dans la nature et pas n'importe laquelle, la forêt amazonienne... Musique de commande pour une exposition sur le travail du célèbre photographe Sebastiao Salgado, Jean-Michel Jarre a intégré les sons de la forêt, des animaux et des humains qui y vivent pour façonner neuf pièces qui s'enchaînent tel un long trip ambient parfait pour se laisser aller à rêver...

A quelques rares exceptions, il est difficile de reconnaître son style, ça et là quelques sons, rythmes et mélodies  rappellent qu'on écoute un album de JMJ...

C'est la facette du musicien que je préfère, quand il fait dans la sobriété...

lundi 19 avril 2021

Dans la boîte #1

 

Un petit lifting pour ce blog et une nouvelle rubrique, histoire d'essayer de faire un petit récapitulatif de ce qui arrive chez  la petite boîte ... 





Sufjan Stevens : The Ascension (2020)

Un double album paru en 2020, sans doute composé pendant le confinement, Sufjan Stevens ayant pratiquement tout fait tout seul... c'est le premier SS que j'achète, en vinyle de surcroit, n'étant pas une fan acharnée mais aimant les quelques disques que je connais....

C'est un très bon album, je n'ai pas été déçue, avec pas mal d'électronique, au service de chansons évoluant plus ou moins dans le même registre, avec deux morceaux d'exception, les épiques et/ou plus longs "The Ascension" et "America" qui concluent de façon magistrale ce huitième jalon dans une carrière très prolifique.





The Divine Comedy : Absent Friends (2004/2020)

En 2020, Neil Hannon a réédité tous ses albums en vinyle, j'ai pris celui-ci que je n'avais pas acheté jusqu'ici...

Il ne m'avait pas forcément beaucoup marqué mais c'est un très bon album à la réécoute avec de véritables morceaux de bravoure, "Sticks & Stones " et "Our mutual friend" en tête...

C'était aussi son huitième album (comme Sufjan Stevens), où il a pu enfin faire résonner sa musique à l'aide d'un orchestre un peu plus conséquent que dans ses albums précédents...

The Divine Comedy est toujours un maître ès mélodies pop orchestrale et a accompli une carrière sans faux pas jusqu'à maintenant...


France Gall : Evidemment (2019)


La dernière compilation en date de France Gall, rééditée en vinyle en  2019. Deux disques pour essayer de faire le tour d'une carrière riche en tubes et forcément il en manque ici.

De "La déclaration d'amour" à l'inédit "La seule chose qui compte", le sens de la mélodie de Michel Berger est évidemment partout présent et rappelle juste que ce duo formait ce que l'on pouvait trouver de mieux sur la band FM dans les années 80...



dimanche 4 avril 2021

2021 #1

 


Godspeed You! Black Emperor : G_p's Pee AT STATE'S END! (2021)

Le nouvel album inattendu de ce groupe culte canadien, précurseur (un peu) du post rock comme il existe depuis plus de 20 ans maintenant...

Etonnamment j'ai toujours peu écouté ce groupe alors que j'aime bien en général, je ne possède que l'album de 2000 d'ailleurs , le "Lift your skinny fists like antennas to heaven"...

Le collectif revient donc aujourd'hui avec une pochette moins glauque que d'habitude, mais la musique reste la même et est très facilement identifiable, c'est à dire que ça ne respire toujours pas la joie, un peu comme ce que le monde entier éprouve depuis un an....

Le premier titre a un peu de mal à décoller mais une fois que les cordes arrivent on est embarqués dans ce voyage plutôt lent, rythmé par les longues digressions de guitare et les drones, sur des titre plus ou moins longs... mais l'ensemble formant un tout, il ne pourrait s'agir que d'un seul morceau que ce serait pareil...

Rien d'original ici donc mais ce n'est pas ce que l'on attend de ce groupe toujours constant dans sa musique et à l'indépendance toujours exemplaire...