mercredi 23 décembre 2015

Local Rock

Afficher l'image d'origine

Twin Pricks: This might be the last time you'll ever hear from us (2013)

Je dois l'avouer, je suis une snob en musique, parfois...mais je me soigne... un de mes défauts est d'avoir longtemps omis de porter un intérêt quelconque à une scène locale (régionale) sous prétexte que ça ne devait pas casser trois pattes à un canard.... mais ça fait quelques semaines que je découvre qu'il y a bien une scène musicale par chez moi et qu'elle a l'air assez vivante...

J'ai donc découvert ce disque il y a peu, et il se passe rarement un jour sans que j'en écoute au moins un morceau, le premier, ce "Let go" qui m'a emballé de suite... à priori c'est un peu loin de ce que j'écoute en général, les voix n'hésitant pas à forcer quelques fois, les guitares et le genre pratiqué me rappelant un peu Fugazi... mais je suis tombée sous le charme de ce rock (je crois bien que selon le groupe c'est de l'emopop ou emocore...) teinté de pop quand même pour les quelques passages plus mélodiques ou acoustiques... comme sur "Landmine" qui se révèle assez irrésistible... ou "How to fall in love"...

L'album se termine sur un titre plus orienté électro très réussi qui laisse peut-être augurer d'une nouvelle piste pour la suite...

Pas de clip disponible mais un petit live de Nancy...



dimanche 20 décembre 2015

De belles promesses...

Afficher l'image d'origine

The Last Morning Soundtrack: Promises Of Pale Nights (2015)

Sans doute le dernier beau coup de coeur de cette fin d'année...

Onze très belles chansons (enfin dix car il y a un morceau instrumental) de folk parfois un peu atmosphériques, à l'image d'un des plus beaux titres que j'aurai entendus en 2015, cet "Echoes of our days" dont je ne me lasse pas... par un groupe français (qui chante en anglais)...
Piano, violoncelle, guitare et quelques belles harmonies vocales s'accordent parfaitement sur cet album automnal aux mélodies familières dès la première écoute qui accompagne idéalement mes journées... "Home" et sa mélodie au piano en est un bel exemple...
Pas de superflu dans cette écriture qui reste au plus près de l'intime,... de la musique cocooning pour un hiver qui se fait attendre...



vendredi 18 décembre 2015

Glad to be sad

Afficher l'image d'origine

Drab Majesty: Careless (2015)

"Craquer" (si l'on peut dire) pour un disque un peu new wave, un peu gothique, un peu shoegaze... mais très 80s en 2015 n'est pas banal... je suis d'ailleurs étonnée que les jeunes musiciens se passionnent pour cette période (et ce jusque dans la pochette), moi qui pensais qu'elle resterait dans les limbes de l'histoire musicale...

Forcément, cette musique me rappelle beaucoup de souvenirs (pas que musicaux) mais heureusement l'atmosphère n'est pas si pesante, comme une sorte de croisement entre Cure et les Cocteau Twins pour les guitares avec un petit détour par le New Order des débuts... et sans doute d'autres choses...
Ces guitares au son si typique donnent un petit côté pop pas désagréable à ces huit titres...





lundi 14 décembre 2015

Rose machine

Afficher l'image d'origine

Reservoir: Pink Machine (1997)

En 1997, le magazine Magic a dit que ce disque était (vraiment) très bien...j'ai donc suivi son conseil... à cette époque je pouvais me permettre d'acheter un peu tout et n'importe quoi, sur la foi d'une critique (que je pouvais aussi sur-interpréter...) ou d'une envie... ce qui fait que je possède quelques disques qui sortent rarement de mes étagères parce que l'écoute ne s'est pas révélée si géniale que ça...

Je suis retombée sur celui-là en faisant du rangement, je l'écoute une ou deux fois généralement et je le range en n'en gardant aucun souvenir...pourtant il n'est pas "raté", il possède même un ou deux morceaux vraiment réussis mais il reste anecdotique, une petite curiosité de ma discothèque...

Ce sont donc huit titres d'une pop-rock indé américaine composés par un batteur (je dis ça parce que la batterie est très présente...) qui sonne bien de son temps, c'est sympa mais....heureusement il y a deux titre qui élèvent le tout: "Weight of the world" et ses nappes synthétiques pas très loin d'un Brian Eno... et "Air Coryell", qui avec ses huit minutes entre pop et electro (si si quand même) peut faire planer l'auditeur...

Je crois bien que "Pink Machine" est resté sans suite et que son auteur est tombé dans l'oubli...





mercredi 2 décembre 2015

Un vrai poison...

Afficher l'image d'origine

Destroyer: Poison Season (2015)

Dans la vie, j'écoute beaucoup de musique, et en ce moment j'ai le temps d'en découvrir pas mal, néanmoins ma capacité d'assimilation étant limitée, j'ai besoin de temps pour faire le tour d'un disque...et il faut bien dire que l'offre d'aujourd'hui n'a plus rien à voir avec celle d'il y a vingt ans...

Mais ça fait un moment que j'écoute ce "Poison Season" et que j'avais envie d'en parler mais sans trop savoir quoi en dire à part que je l'aime beaucoup... et qu'il revient régulièrement...
J'ai découvert Destroyer avec l'album précédent qui était déjà très bien et là, c'est un peu le même en mieux...
Je suis toujours étonnée par cette voix particulière lorsqu'il commence à chanter, je ne l'aime pas trop en fait mais je m'y habitue, parce qu'il y a ces chansons, d'une pop mélodique comme pas si souvent entendu cette année, transcendées par un quatuor à cordes et des cuivres...et faire aimer de la trompette et du saxophone sur un disque de pop, c'est pas rien...
Avec une ouverture très réussie déclinée sur deux autres titres, ça fait un petit fil rouge tout au long de l'album bienvenu... il y a aussi du piano qui groove sur "Bangkok" et qui donne invariablement le sourire (et toujours cette trompette)...

C'est sans doute un des meilleurs albums de cette année...



lundi 23 novembre 2015

Black Noise

Afficher l'image d'origine


Bruit Noir: I/III (2015)

Il y avait le bruit blanc...il y aura désormais le bruit noir... qui ne vient pas de n'importe qui mais de Pascal Bouaziz, l'éminent leader de Mendelson, ici en duo avec son batteur. Ca parait sur Ici D'Ailleurs, label de chez moi qui poursuit son petit bonhomme de chemin...

Spécialiste de la vie quotidienne, de sa torpeur, son ennui, ses dimanches soirs pourris, le chanteur qui ne chante pas continue de s'en prendre aux gens et à tout ce qui lui parait inutile ici-bas... le travail aussi, et quand il choisit de parler de l'usine, ce n'est pas n'importe laquelle mais un abattoir, lieu on ne peut plus anxiogène, pour moi en tout cas...
Toujours aussi nihiliste mais parfois drôle (peut-être sans le vouloir...), les paroles sont soutenues par une musique portée sur les machines et ses rythmes froids qui laissent peu d'espace à la lumière et à l'oxygène... 
C'est un album qui me parle comme peu le font finalement, à part Mendelson ...., peut-être une histoire de génération...

C'est à ne pas écouter tous les jours sous peine de sombrer dans des abîmes de noirceur mais salutaire aussi parfois...




vendredi 20 novembre 2015

A Danish halo...

Afficher l'image d'origine

Agnes Obel: Aventine (2013)

En des moments difficiles et sombres, quand écouter de la musique devient un peu plus compliqué parce que je (on) ne trouve pas quoi mettre pour apaiser les (ses) tourments... je me tourne vers les pays nordiques et les voix de ses chanteuses si talentueuses...

Ca fait presque un an que j'ai ce disque et je l'avais finalement peu écouté... depuis hier il n'y a plus que lui.... qui me fait du bien, si magnifique...



jeudi 5 novembre 2015

Les grands espaces...

Afficher l'image d'origine

Kurt Vile: B'lieve I'm Goin Down (2015)

Je ne connais pas bien Kurt Vile, je l'ai découvert avec le précédent album grâce à Francky... et j'avais surtout aimé le morceau d'ouverture...
Cette fois je n'ai pas attendu pour écouter ce nouvel album à la pochette très...roots, qui va bien avec la voix traînante du chanteur...

Les ambiances restent douces tout au long des 12 titres avec une propension à étirer les morceaux, il n'a pas l'air de se passer grand chose mais la répétitivité des mélodies les rend addictives...
Un petit air du continent africain souffle sur "Wheelhouse", c'est lancinant, ça pourrait durer des heures...mais au milieu de l'album (sur "Life like this") arrive un instrument auquel on ne s'attendait pas forcément: du piano...  et c'est tout aussi réussi, d'ailleurs l'album commence à tourner en boucle, c'est plutôt bon signe...
Kurt Vile a l'air un peu je m'en foutiste, en interview notamment, mais j'aime bien ça... l'album a un côté planant bien qu'il soit très ancré en terre américaine...





dimanche 18 octobre 2015

Swedish Pop

Afficher l'image d'origine


Stina Nordenstam: This Is (2001)

Le temps idéal pour écouter Stina est comme aujourd'hui, gris, un peu froid avec l'hiver que l'on sent approcher...
Et cet album est parfait avec ses chansons un peu tristes, ses restes de guitares de "Dynamite" et sa voix toujours touchante...
Le climat s'éloigne légèrement du folk et du rock pour aller vers une pop sobre en arrangements mais si précieuse... 
Le titre que je préfère est un duo avec Brett Anderson (il y en a deux), ce "Trainsurfing" un peu plus enlevé qui me fait toujours le même effet après tout ce temps... 
Ses petites vignettes mélancoliques sont comme des petites berceuses pour nos âmes toujours un peu endolories...




jeudi 15 octobre 2015

Retour sur Brian...

Afficher l'image d'origine

Brian Eno & J. Peter Schwalm: Drawn from life (2001)

J'ai découvert cet album sur mon disque dur, je ne sais pas d'où il vient, la signature Brian Eno a du suffire pour que je le prenne... alors afin d'avoir quelques renseignements j'ai lu la chronique que Pitchfork en avait fait...pas très emballés à priori, allant même jusqu'à dire que Brian Eno est surtout intéressant quand il collabore avec d'autres....bon, pas très convaincue, je me dis qu'on verra bien...

...et j'ai été agréablement surprise, je m'attendais à un disque très ambient mais finalement il se rapproche parfois du trip hop, ce qui le rend assez dynamique et très plaisant à écouter, les climats variant selon les morceaux... la patte Eno est souvent reconnaissable, peut-être aussi parce que je ne connaissais pas ce J. Peter Schwalm...
En fait c'est un disque qui me fait beaucoup penser à l'album d'Harold Budd & Hector Zazou dont j'avais parlé il y a longtemps... c'est assez flagrant sur un titre comme "Bloom" et son babillage d'enfant....
A noter la participation de Laurie Anderson sur un titre et d'Holger Czukay, mais là il faut le savoir....




mercredi 7 octobre 2015

Trip


David Sylvian & Robert Fripp: Damage (1994)

En voulant écouter un peu de David Sylvian, je me suis souvenue de ce disque, que j'ai longtemps écouté sur cassette et qui rythmait mes transports en commun... un autre temps...

C'est une collaboration live avec Robert Fripp, découvert peu auparavant avec Brian Eno (sans doute pour "Evening Star"), "Damage" est un voyage dans des contrées jamais très loin de l'ambient même si c'est chanté et qu'il y a des morceaux plus rock... Le titre "Damage" qui débute d'ailleurs l'album est une très belle entrée en douceur dans l'univers des deux musiciens avec juste quelques nappes de claviers et une basse discrète, avant des titres un peu plus musclés.

C'est un album que je trouve très onirique et trippant, en partie grâce à la magie de la guitare de Robert Fripp...
J'y ai retrouvé un titre que j'adorais à cette époque et que j'avais complètement oublié...et pourtant, "Wave" et sa mélodie de toute beauté plane loin au-dessus du reste avec un solo plein d'émotion de Mr Fripp...
Je découvrais aussi à cette occasion la belle voix de David Sylvian, à la fois douce et pleine de soul, renforçant ainsi la profondeur de ce disque...




jeudi 1 octobre 2015

Le bruit de l'eau


Saint Etienne: Sound Of Water (2000)

Dès les premières notes de "Heart failed (in the back of a taxi)", je sais qu'il me sera impossible de ne pas succomber à la pop de Saint Etienne... en fait je le savais déjà, c'est un groupe qui m'est très sympathique et dont j'apprécie le talent pop depuis longtemps même si je ne connais (toujours) pas leur discographie complète...

C'est le premier album du groupe que j'ai acheté et il reste sans doute mon préféré, peut-être pour son côté un peu plus électro, peut-être aussi pour les arrangements de Sean O'Hagan (qui reste un génie bien sous-estimé à mon avis...)...
Le savoir-faire du groupe, c'est des mélodies belles à pleurer, des choeurs là où il faut et la voix de Sarah Cracknell toujours impeccable... une pop anglaise comme je l'aime...



samedi 26 septembre 2015

Lambchop au régime


HeCTA: The Diet (2015)

La surprise la plus inattendue de cette rentrée... parce qu'il ne semblait y avoir rien de plus éloigné que les univers de Kurt Wagner et de l'electro... et pourtant...

HeCTA est donc formé de trois membres de Lambchop, un groupe qui a la classe et une grande voix, qu'il est assez déroutant d'entendre dans des ambiances technoïdes au premier abord...
Il me faut bien attendre le quatrième morceau pour réussir à rentrer dedans tout de même, qui est presque la moitié du disque mais après le pari est gagné grâce aux mélodies plus soignées, j'oublie qui chante et la country américaine est bien loin...

Les sons et les rythmes...c'est un peu comme si la techno anglaise des 90s venait seulement de traverser l'Atlantique, ce qui rend "The Diet" légèrement anachronique par rapport à ce qui se fait aujourd'hui, mais ça lui donne un certain charme aussi...



samedi 12 septembre 2015

Aérien



Aerial M: As Performed By (1997)

La fin des années 90 est une période faste pour un genre aujourd'hui passé de mode, à savoir le post-rock... genre que j'ai découvert avec Tortoise entre autres et que j'ai toujours écouté depuis,....

Dans une galaxie chicagoane foisonnante où les musiciens multipliaient les projets, aujourd'hui je (re)découvre une incarnation de David Pajo (guitariste de Tortoise) sous le nom d'Aerial M pour un premier album bien dans le ton de l'époque... Une production feutrée pour un album intimiste au son de guitare reconnaissable entre mille où David Pajo nous offre ces arpèges dont il a le secret...
Dix instrumentaux joués à la guitare, avec ou sans batterie, aux motifs répétitifs mais évolutifs qui rendent ce disque attachant... et intrigant sur "Mountains Have Ears" où un beat technoïde vient troubler l'apparente tranquillité de cette musique...

L'album se termine sur un titre chanté un peu folk où l'on peut apprécier le brin de voix du doué guitariste...




mercredi 2 septembre 2015

La plus belle plage...


Beach House: Depression Cherry (2015)

Il a suffi d'un titre au début de l'été pour savoir que cet album serait grand, ce titre c'est "Sparks", que je pourrais écouter en boucle...
Il a suffi que Mme Victoria Legrand se mette à chanter pour savoir que l'émotion serait au rendez-vous...
Beach House, c'est beau, c'est triste, c'est nostalgique, c'est de la pop de rêve (ou de la pop rêvée?), c'est toujours un peu shoegaze, c'est un groupe qui m'accompagne depuis quelques années et dont je ne me lasse pas...

"Depression Cherry" me parait plus lent que ses prédécesseurs avec davantage de nappes synthétiques, ce qui le rend d'autant plus planant...
Pour les moments de dépression joyeuse...




lundi 10 août 2015

Des chansons nomades...


Stephan Micus: Nomad Songs (2015)

Se réveiller un matin d'été où il fait déjà chaud et trouver au courrier le nouvel album de Stephan Micus....
Se dire que la journée commence bien...
Entendre les petits oiseaux dehors qui accompagnent idéalement cette musique bienfaisante pour l'esprit telle une bulle éloignant du monde extérieur...
Une multitude d'instruments du monde entier dont les célèbres flûtes Nay et Shakuhachi qui sont un peu sa marque de fabrique, pour moi tout du moins.... pour onze titres à dominante instrumentale dans un style épuré parce que chez Micus il n'y a jamais de surcharge, juste le strict minimum...
Et quand il chante, sa voix qui ne change pas nous transporte loin d'ici, dans des paysages désertiques, à l'image de sa pochette...


lundi 3 août 2015

Des chansons d'amour...


Nosfell: Amour Massif (2014)

Ils ne sont finalement pas si nombreux les artistes français apparus au début des années 2000 à être encore là aujourd'hui, ou au moins à rester intéressants...
Après une absence, qui paraît longue à notre époque (où tout va vite), Nosfell propose un quatrième album qui a l'air d'être passé inaperçu par ici...
Je n'ai pas suivi la carrière de cet artiste, j'avais juste écouté son premier album mais tout le battage fait autour de son utilisation d'un langage imaginaire m'avait un peu "gonflée" et donc je n'avais pas approfondi...

"Amour Massif" est différent puisqu'il est chanté en français, en anglais et encore en klokobetz ... une diversité dans les langues qui se retrouve dans la musique, un genre de chanson-rock avec des cuivres et des cordes suivant les titres et des changements de rythmes qui permettent d'apprécier la variété de l'album.
La voix de Nosfell ne me paraît pas si singulière, comme je l'ai lu ici ou là, elle me fait même parfois penser à M lorsqu'il part dans les aigus ou qu'il accentue certains mots mais la comparaison s'arrête là...

Pour qu'un disque me plaise vraiment et que j'y revienne, il faut au moins un titre qui se détache du lot, "Amour" remplit cette fonction, peut-être pour le petit côté Biolay de la musique...



dimanche 12 juillet 2015

Back to the classics....


Radiohead: OK Computer (1997)

Et si finalement, à trop vouloir tout écouter et essayer de suivre le courant (mais je ne peux pas!!), il suffisait des 6 minutes de "Paranoid Android" pour tout arrêter et se dire que tout était là, depuis plus de 15 ans... une hypothétique perfection que l'on cherche toujours, comme les musiciens courant après le morceau ultime et qui sera toujours inatteignable....

Profiter de ses journées libres pour se replonger dans ses disques, faire un petit tour dans les débuts de Radiohead et retrouver le plaisir dès les premières minutes de cet album qui restera peut-être comme leur classique malgré tout ce qu'ils ont accompli.... parce que la claque ressentie en 1997 est encore perceptible aujourd'hui...
Les deux sommets restent "Paranoid Android" et "Karma Police" mais tout est si beau.... pas grand-chose de plus intéressant à rajouter, juste que ça me prend toujours aux tripes et ils sont peu nombreux les disques à me faire cet effet après tout ce temps....




mercredi 1 juillet 2015

A French sensation...


Jeanne Added: Be sensational (2015)

Une fois n'est pas coutume, j'ai suivi les avis d'internautes concernant cette "nouvelle sensation"... je m'attendais à un disque de rock un peu rêche, je ne sais pas pourquoi, peut-être à cause de la pochette...
Mis à part pour "A war is coming", l'album est plutôt porté vers l'electro et certains climats glacés issus des années 80 ...
Néanmoins c'est bien le premier morceau qui emporte d'emblée l'auditeur dans le monde de Jeanne Added.
J'ai d'abord eu l'impression qu'elle poussait un peu (trop) sa voix mais elle se révèle plus puissante au fur et à mesure de l'album finalement ... et se marie très bien aux rythmiques electro...
C'est court, l'essentiel est dit en 10 titres intenses, avec un "Look at them" on ne peut plus réussi...



mercredi 10 juin 2015

L'aventure...


Sébastien Tellier: L'Aventura (2014)

Comme souvent, la Petite Boîte est à la traîne... mais elle a trouvé son album de l'été ...
Faut-il que la musique soit bonne pour passer outre cette pochette et ce titre qui fait tout de suite penser à une chanson de Stone & Charden (pour les plus vieux d'entre nous...), pas la plus belle période de la variété française...

Je l'avais un peu écouté à sa sortie, "Aller vers le soleil" s'était imposée d'emblée comme une grande chanson et elle avait peut-être un peu éclipsé le reste... et aujourd'hui c'est comme si je découvrais vraiment cette "Aventura"...
Il y a de grands moments, comme "Ma calypso", "L'enfant vert" ou "Aller vers le soleil" (toujours) mais l'ensemble s'avère très réussi, hyper nostalgique, plein de références à l'enfance, légèrement typé 70s et surtout tourné vers des rythmes bossa et une instrumentation classique (flûte, saxophone...) ... le Brésil n'est pas loin ...
C'est un disque parfait pour accompagner ces journées ensoleillées et chaudes, .... comme une envie de vivre dans le monde de Sébastien Tellier, finalement cette pochette n'est pas si mal...



vendredi 29 mai 2015

Grand soleil ...

Chassol: Big Sun (2015)

Sans nul doute la découverte la plus bizarre de cette année ... quatrième album d'un artiste que je découvre et qui verse dans l'instrumental, parfois proche d'un certain easy-listening pratiqué chez Tricatel, maison de disque de Chassol justement...

Sa musique au piano se mêle à des voix et sons collectés dans la vie quotidienne, ici surtout des chants d'oiseaux et ambiances de Martinique. Rajoutés à son groove, qui m'évoque parfois une certaine French Touch également, l'ensemble est très surprenant et très beau... les mélodies sont évidentes, d'où le côté easy mais pas simplistes, pour un résultat vraiment réussi ... c'est un disque vers lequel je reviens souvent pour essayer d'en percer le mystère ...

Ce disque me permet de (re)prendre des nouvelles d'un label longtemps déserté et de constater qu'il est toujours synonyme de qualité ...




samedi 23 mai 2015

A classic indie-kid


Chilly Gonzales: Chambers (2015)

J'ai longtemps pris Gonzales pour une sorte de clown dont je ne comprenais pas l'engouement de certains, même si j'ai pu lui reconnaître du talent sur les quelques disques écoutés ...
J'avais bien apprécié d'ailleurs ses albums au piano, où il apparaissait enfin un peu plus intéressant...

Ayant lu et entendu beaucoup de bien de ce nouvel album, j'étais presque impatiente de le découvrir ... et effectivement, je ne suis pas déçue ... ce "Chambers" pourrait s'apparenter à une espèce de musique classique easy-listening, les mélodies sont jolies, évidentes et devraient plaire à beaucoup de monde.
Les compositions écrites pour piano et cordes doivent autant à la pop qu'au classique et c'est peut-être ce qui leur donne cette modernité ... il chante même sur un titre, le beau "Myth me".
Je ne serais pas capable de définir le style de Gonzales mais j'ai trouvé pourquoi j'aimais ce disque, j'ai (presque) l'impression d'écouter du Sakamoto ... comparaison flatteuse évidemment...



dimanche 17 mai 2015

Soft Jim


Jim O'Rourke: Halfway To A Threeway (1999)

Comment résister à pareille pochette?!
C'est donc le côté "nounours" de Jim O'Rourke qui se dévoile sur ces quatre titres merveilleux de douceur et de légèreté.
Du folk à guitare, piano et trompette, avec la voix si douce de cet inclassable musicien ....
"Not sport, martial art", plus de six minutes de beauté sonore avec une belle rupture de ton qui emmène le morceau vers des rivages plus pop ...

Petit clin d'oeil à Francky...



vendredi 8 mai 2015

La reine islandaise ...


Björk: Vulnicura (2015)

Voilà un album triste, qui, si on l'écoute dans de bonnes conditions, apportera beaucoup d'émotions ...

Désormais très éloignée de ses premiers disques, mais il ne faut pas le regretter, Björk est une artiste qui fait peu de surplace, et tant pis pour ceux qui décrochent (dont j'ai fait un peu partie à un moment mais je me suis rattrapée...) ...
"Vulnicura" n'est pas un album très accessible à la première écoute, il se déploie lentement et demande pas mal d'attention pour apprécier des mélodies qui sont présentes sous le tapis des cordes entremêlées aux rythmiques dont elle a (toujours) le secret ...
Les nappes de synthés atmosphériques d'"Atom dance" accueillent de belle manière la voix d'Antony Hegarty pour le duo habituel.

Ce neuvième album de neuf titres qui durent rarement moins de six minutes est à découvrir, c'est l'un des plus beaux disques sortis cette année ...




lundi 4 mai 2015

....et Peng!


Stereolab: Peng! (1992)

Une pochette aux couleurs très "pop" pour le groupe indie-pop par excellence...
"Peng!" est leur premier album mais je ne l'ai découvert que récemment, et peu importe qu'il ait déjà plus de vingt ans, la musique du groupe est toujours actuelle...

Et ne serait-ce que pour le premier morceau ..., ce "Super falling star" qui me fait dire à chaque écoute que je n'ai rien entendu de plus beau, qu'ils n'ont rien fait de plus beau ... tout est parfait, la voix si étrange de Laetitia Sadier, ses choeurs et les guitares de Tim Gane au son si reconnaissable...

Le reste est déjà du Stereolab, cette post-pop parfois qualifiée de post-rock voire krautrock ... mais peu importe les étiquettes, le groupe était tout aussi capable d'écrire des chansons à fredonner que de plus longues épopées digressives (ah, ce son de Farfisa!!) ...



lundi 27 avril 2015

Blur style...


Blur: The Magic Whip (2015)

Blur, c'est un peu mes années fac... l'insouciance, tout ça... alors ça m'a fait bizarre de ressortir du magasin avec "The Magic Whip" samedi... si on m'avait dit que Blur existerait toujours en 2015 et que l'album serait bien, très bien même, j'aurais peut-être eu des doutes... mais le fait est que Damon Albarn ne vieillit pas tant que ça, ni les autres d'ailleurs, c'est encourageant...

J'ai fait ça à l'ancienne, je n'avais pas prévu de le prendre mais il passait au rayon disques, et j'ai craqué... ça commence comme du Blur, la rythmique, la mélodie mais en un peu moins énervé, heureusement... il reste quelques bombinettes dont ils ont le secret sur l'album mais ce n'est pas ce que je préfère désormais...

C'est parfois chaloupé, les guitares sont plus en retrait sur certains titres et laissent plus de place aux claviers, les rythmes sont plus ralentis et ne sont plus que "pop"... le tout au service de mélodies pop... un beau retour...




vendredi 17 avril 2015

Folkeux...


David Lemaitre: Latitude (2013)

Ca commence par une chanson estivale, à la rythmique dansante avec une mélodie très accrocheuse... la suite sera très différente puisqu'elle sera plus folk, mais le folk du 21e siècle, où il n'y a plus seulement de la guitare en bois accompagnée parfois d'un violoncelle mais un peu de réverb' sur les voix et quelques sons électroniques...

La douce voix du chanteur nous enveloppe et nous transporte sous d'autres latitudes, parfois atmosphériques... les mélodies sont là, c'est un disque pour une fin d'après-midi ensoleillée...et il y a même une belle reprise de Nick Drake...

C'est le premier album d'un jeune bolivien et c'est réussi...



samedi 11 avril 2015

Une petite graine...


Lindsey Buckingham: Seeds we sow (2011)

Quand je vais à ma (petite) médiathèque et que je ne cherche rien de particulier (parce que j'ai déjà presque tout), je prends "n'importe quoi", pour voir...
Pour celui-là, c'est le sticker avec écrit Fleetwood Mac qui m'a décidée, bien que je ne connaisse pas ce groupe plus que ça mais il y a quelques titres qui me plaisent bien.
Ce sera donc weekend pépère puisque c'est du "Classic rock", aussi appelé "rock adulte" (Aahhh je n'aime pas ce terme!!!), ce qui est très loin de moi (je ne suis pas sûre d'arriver un jour à être vraiment adulte...) et de mes goûts, 

A la première écoute, l'impression est plutôt neutre, ça s'écoute, sympa sans plus, mais il suffit d'une chanson pour que tout change, et ici il y en a une, au milieu de l'album, c'est "Stars are crazy"....des arpèges à la guitare et une mélodie qui me font dire que là j'ai fait une jolie découverte... bien que je ne comprenne pas certains choix (ces sons de "batterie" si cheap et de guitare parfois que je n'aime pas trop...)

Les écoutes suivantes permettent néanmoins d'apprécier cet album bien écrit, aux teintes folk et qui serait sans doute beaucoup passé à la radio à une autre époque... c'est peut-être une musique de "vieux" finalement...



vendredi 3 avril 2015

La claque...


Tobias Jesso Jr.: Goon (2015)

Il ne m'a pas fallu une écoute entière pour savoir que ce disque allait devenir un de mes petits chouchous, une fois qu'il sera rentré dans mon ipod, il n'en ressortira plus...

Et là je ne peux que remercier (si je pouvais je le prendrais dans mes bras, là!!) Charlu, sans qui...
Au début du mois j'avais acheté Magic, avec ce jeune homme en couverture, totalement inconnu, j'ai juste eu le temps de voir que son truc c'était le piano... le magazine est resté sur la table, à attendre que quelqu'un le lise et puis.... il y a la chronique de Charlu, et l'écoute, parce qu'il a parlé de ... mais oui,... PAULO sors de ce corps!!!!!!!!

Je n'entends que lui, sur tout l'album, sur les chansons au piano, à la guitare, dans la voix... un classicisme sans faux pas...
C'est simple, c'est triste, c'est beau (à pleurer...), c'est de la pop cocooning...



mercredi 18 mars 2015

Promenade sur la Côte...



Metronomy: The English Riviera (2011)

Suite à une évocation du groupe par Francky (Muziksetcultures), me voici replongée dans ce troisième album des anglais de Metronomy à la pochette on ne peut plus sobre...

Suivant les conseils toujours avisés de Magic!, je m'étais procurée l'album précédent mais je l'ai peu écouté et ne suis toujours pas convaincue... alors j'avais quand même récidivé avec celui-ci et pareil, pas plus écouté que ça à sa sortie... il aura fallu qu'on me le rentre de force dans la cervelle (matraquage radiophonique et télévisuel) pour que je me rende (enfin) compte des qualités de cette pop à laquelle il est difficile de ne pas succomber...

Emmené par les deux tubes que sont "Everything goes my way" et "The look", qui forment d'ailleurs un enchaînement parfait sur le disque, cette "English Riviera" ne démérite pas sur les autres titres, très estivaux, qui donnent le sourire, avec toujours cette petite pointe de mélancolie ça et là...
Une instrumentation assez classique avec tout de même quelques incursions plus synthétiques donnent un son très chaleureux à l'ensemble... imparable...



samedi 14 mars 2015

Made in England


#5 Prefab Sprout: Steve McQueen (1985)

Dans la catégorie des groupes sous-estimés et complètement oubliés aujourd'hui, je pense que ce groupe est dans le peloton de tête... j'exagère peut-être... et pourtant...

Je n'ai pas connu ce disque à sa sortie, j'étais un peu jeune, c'est un ou deux ans plus tard que j'ai découvert le groupe avec ce qui est (j'imagine) leur plus grand hit, "Cars & girls", qui passait beaucoup à la radio et puis plus rien... encore un peu plus tard, la petite vingtaine, je découvre l'album avec ce même titre et je me rend compte que ce n'était pas un groupe éphémère comme il y en a eu tant... à cette époque la pop c'est mon truc, je ne peux donc que succomber à ces mélodies si évidentes et cette voix si légère...

Je ne possède pas tous les albums de Prefab Sprout mais celui-là, c'est le premier que j'ai acheté, et comme les autres, il peut tourner en boucle sans problèmes... il y a du saxo, de l'harmonica et des synthés d'un autre temps, ça ne donne pas forcément envie dit comme ça mais le talent de Paddy McAloon est ailleurs, dans ses trouvailles harmoniques, le chant masculin/féminin et le parfum d'Angleterre qui s'en dégage...

De la pop, joyeuse, mais aussi (et surtout) mélancolique... comme ce titre tire-larmes mais si beau...



samedi 7 mars 2015

C'est clair...


It's all becoming...Clear (1996)

Une fois n'est pas coutume, l'album du jour sera une compilation, d'electro, parue sur un petit label, dans le sillage de Rephlex....

L'envie de réécouter un peu de musique instrumentale et électronique m'a fait ressortir ce disque joliment emballé dans une pochette cartonnée des étagères....
Le son est cheap (les sons plutôt!) et se retrouve assez identique chez chacun des artistes, c'était un peu la marque de fabrique de Clear je pense...
On y retrouves des artistes de chez Warp (Plaid) ou Rephlex (The Gregory Fleckner Quintet), Matthew Herbert avant qu'il ne connaisse (un peu) le succès et Gescom (protégés d'Autechre ou Autechre lui-même...)....
La qualité (mélodique) est au rendez-vous globalement et fait qu'une écoute presque vingt ans plus tard ne donne pas forcément un coup de vieux à ces morceaux pour qui aime se replonger dans l'atmosphère d'une époque...





samedi 28 février 2015

Made in Belgium


Girls In Hawaii: Plan Your Escape (2008)

Pour patienter en attendant le printemps, un peu de pop, idéal pour remonter le moral, c'est mon petit truc à moi....

C'est un deuxième album, qui date un peu mais que je découvre seulement maintenant... il a brillamment passé la première écoute, ce qui n'est pas un mince exploit... car je me rends compte que pour que j'accroche à une nouveauté, le premier titre doit me parler tout de suite sinon il y a peu de chances que j'y revienne... enfin ce n'est pas comme ça à chaque fois mais je pense que le manque de temps pour écouter véritablement de la musique y est sans doute pour beaucoup...

C'est donc de la pop, classique, à guitares, parfois ensoleillée et parfois bretonne (j'ai cru entendre des sons de musique celtique mais peut-être que je me trompe...), un peu folk aussi, chantée avec des choeurs (c'est normal c'est de la pop), et surtout avec des mélodies, élément indispensable pour que le tout soit réussi...

Et sinon la pochette est très belle...



lundi 16 février 2015

Made in France


Baden Baden: Mille Eclairs (2015)

Ayant vaguement entendu parler de leur premier album sans l'écouter, c'est une curiosité pas encore disparue pour les nouveautés qui m'a poussé vers ces "...Eclairs"...

Souvent méfiante envers les groupes d'ici, j'ai eu un peu de mal avec la voix sur le premier morceau qui est pourtant très réussi, le plus beau de l'album peut-être... et puis je m'y suis habituée, y décelant un peu de Florent Marchet, comme lu dans certaine chronique...

C'est donc un très bon disque que le groupe propose, les musiques tendance reverb' un peu shoegaze par moments démontrent une ambition artistique bienvenue, leur inspiration toute britannique pour les mélodies est un régal pour les amoureux de la pop ...

La belle pochette est trompeuse puisque les chansons me semblent plus rêveuses qu'aquatiques....
Une très belle découverte de début d'année...




jeudi 12 février 2015

Essentiel...



Diabologum: #3 (1996)

La découverte en 1996 de cet album aujourd'hui culte fut une véritable claque dans le paysage du rock en France ... (pour moi) mais je pense aussi en général, il n'est qu'à lire le très bel article de Magic de janvier 2015 suite à sa réédition....

Enfin des paroles avec du sens, enfin des musiciens qui prenaient le train en marche dans l'utilisation de samples et de motifs venant du post-rock.... Les paroles ne pouvaient que trouver un écho dans ma génération de vingtenaires désabusés et la tension dans la musique offrait peu de répit....

Je ne l'écoute pas souvent mais à chaque fois ça me fait le même effet, cette urgence qui fait monter le son et donne envie de l'écouter à l'infini...
Il y a aussi un morceau (culte) qui a permis de (re)découvrir un cinéaste, le long monologue de "La maman et la putain", magnifique de beauté triste...

Un album trop longtemps gardé secret qui mérite d'être redécouvert, pour que ce ne soit "pas perdu pour tout le monde"...



dimanche 8 février 2015

Artisanal...



Mac DeMarco: Salad Days (2014)

Tomber raide dingue d'un son de guitare qui pourrait paraître tout pourri parfois, ... c'est ce qui m'est arrivé avec ce pur 'slacker'...

Avant de découvrir assez récemment finalement qu'il existait des blogs d'amateurs passionnés (eh oui!), je ne faisais confiance qu'à certains magazines dont Magic!, qui avait placé le premier album de ce jeune homme en bonne place dans un de ses bilans ... sans grandes attentes, j'ai écouté et n'ai plus lâché cette indie pop si addictive...
A peine le temps de m'en remettre que le second album arrivait ... par peur d'être déçue, je n'ai pas écouté tout de suite ... je me rattrape depuis ....

C'est le même album, pas forcément mieux (ou si, peut-être...), pas moins bien non plus, juste la continuité ... Et un grand plaisir de retrouver ces chansons modestes, un peu lo-fi, un peu plus arrangées parfois même si elles donnent l'impression d'être balancées comme elles viennent...





mardi 3 février 2015

La mer et le gâteau


The Sea And Cake: Runner (2012)

Ceci n'est pas mon Sea And Cake préféré mais il n'en est pas loin...

Découvert récemment sur mon disque dur, quelques écoutes et la vision de cette sublime pochette (signée du guitariste, comme toutes les autres il me semble) m'ont poussé à l'acquérir "pour de vrai"...
Je me rends compte que le temps passant (et la situation financière aidant...), je préfère réinvestir dans du support physique quand je le peux... ce que j'avais un peu délaissé auparavant...

Et donc, ce "Runner", dans la droite lignée des précédents, enfin de ceux que je connais parce que je découvre que c'est le 10ème album (!) et que je n'en connais que la moitié ... et pourtant c'est un de mes groupes préférés ...
Le quatuor est inchangé et toujours produit magnifiquement par John McEntire, gage d'une post-pop de qualité, évidente et fluide, mélodique, surtout mélodique, chantée par la voix si douce de Sam Prekop.
Dès "On and on", on ne peut résister à cette musique qui est un baume pour le coeur...



vendredi 30 janvier 2015

Un Sahara


Hector Zazou: Sahara Blue (1992)

Le casting est impressionnant, visible pour une partie sur la pochette ...
Comme souvent avec Hector Zazou, c'est un album concept, sur Arthur Rimbaud et ses poèmes...
En ouverture, on peut entendre Gérard Depardieu (qui ne chante pas!) lire sur la belle voix d'Anneli Drecker (Bel Canto), longtemps écoutée...
La suite verra défiler John Cale, David Sylvian, Dominique Dalcan ....

Les ambiances sont mélancoliques, parfois proches de l'ambient, ça sonne un peu daté aussi sur certains morceaux...
Comme souvent avec Hector Zazou, le plaisir est à chercher dans les voix invitées, toujours très bien choisies.
J'ai eu ma période Zazou au milieu des 90s, j'ai beaucoup écouté quelques albums et aujourd'hui que je "sors" d'une période où je n'ai pratiquement pas écouté de musique, c'est par lui que j'y reviens...



vendredi 2 janvier 2015

Des rêves en noir et blanc


Timber Timbre: Hot Dreams (2014)

Ce groupe, que j'ai découvert avec le précédent album "Creep On Creepin'On", devrait figurer en bonne place dans pas mal de bilans de fin d'année, vu l'accueil qui lui a été réservé...

Je l'avais écouté à sa sortie, apprécié mais finalement peu réécouté, il ne s'est pas imposé d'emblée...
Mais à force de le voir partout, je me suis dit que j'étais peut-être passée à côté de quelque chose, et je lui ai accordé un peu plus de temps...

"Hot Dreams" me fait surtout penser à plein d'autres choses et notamment Portishead, bien qu'on soit très loin de la période trip hop du groupe, mais il y a une ambiance, une lenteur identique...
La voix du chanteur m'évoque Richard Hawley, un peu de Stuart Staples ou d'Edwyn Collins aussi, ce côté un peu crooner indé... que de belles références donc...

C'est une musique qui vient du fin fond de l'Amérique, plus profonde qu'il n'y parait... l'utilisation du saxophone peut sembler incongrue sur certains morceaux mais il rajoute une tension, comme sur "Resurrection Drive Part II" ou un moelleux, sur "Hot Dreams" à cette musique mystérieuse...