Un jour, une cassette...

 « Ma collection de disques raconte probablement mieux ma vie que je ne pourrais le faire. »  Colleen Murphy

Milieu des années 90...au temps des cassettes... un ami de mon frère lui en avait laissé une, toute pourrie, en lui disant bien qu'il fallait qu'on l'écoute... ce fut un choc...
                                                               
                                                                   Face A: CAN

Can: Soundtracks (1970)

                                                                    Face B: ENO

Brian Eno: Here come the warm jets (1973)

Jamais rien entendu de pareil à cette époque, ils n'étaient pas encore devenus les références qu'ils sont aujourd'hui... on a écouté en boucle ces deux albums, qui ont sans doute contribué à changer notre vie "musicale" et dès qu'on a pu, on s'est fait la discographie (presque) complète...

L'ouverture de "Soundtracks", belle à pleurer, les voix de Damo Suzuki et Malcolm Mooney, entre tragique et émotion, sont toujours très intenses... un peu de rock psychédélique au milieu de tout ça, et ce son...

Plus tourné vers la pop, Eno présente des chansons bien fournies sur ce premier album, à l'image de sa pochette, peut-être... un son toujours aussi impressionnant pour dix titres proches de la perfection.

Ces deux disques forment un tout dont je ne peux extraire un titre en particulier, donc...

 "Si tu conserves tous tes disques, ils peuvent raconter ton histoire et représenter les différentes étapes de ta vie." Brett Koshkin

Blizzard, vous avez dit blizzard?

Fauve: Blizzard (2013)

J'ai entendu un titre pour la première fois à la radio il y a quelques mois et vu une ou deux vidéos par la suite, mais c'est à l'occasion d'un emprunt à la médiathèque que je me suis plongée dans ce mini album... et plongée est bien le mot puisqu'il tourne en boucle à la maison ( et ce n'est pas forcément de mon fait...)....

 Mes premières impressions était que j'avais connu mieux, avec Diabologum bien sûr, et que leurs paroles ne me concernaient pas ou plus vraiment...mais j'aime bien les paroles débitées à l'arrache, en urgence, même si le propos est beaucoup moins fort et puissant que.... Diabologum (encore...).
Heureusement il y a la musique, qui me reste plus en tête que les paroles... des rythmiques hip hop ou trip hop, des guitares claires, un son plutôt synthétique qui accompagnent idéalement le flow du chanteur...
 Et moi, c'est la musique de "Nuits fauves" qui m'accompagne...

Ville étrangère

Balmorhea: Stranger (2012)

Il y a quelques temps, je suis tombée sur ce nom dans mon disque dur, que je ne connaissais pas, et j'ai décidé d'écouter, pour voir...vu le nom du groupe, je pensais que j'allais entendre de l'électro, j'en étais sûre même, d'où ma surprise quand le premier morceau a commencé...

D'abord déstabilisée, j'ai ensuite succombé au charme de ce post-rock, parfois acoustique, parfois plus ambient, plein de guitares, de cordes et de piano. Sur certains titres, le son se muscle un peu mais l'ensemble reste assez soft... le tout est très mélodique, et l'on peut même distinguer quelques fois des voix, au loin,  et dans ces moments-là cela me fait penser à du Pat Metheny...

Le groupe est originaire du Texas, il fait donc du post-rock texan (je trouve ça très exotique...), il a sorti d'autres albums avant celui-là mais pour l'instant je reste avec cet "étranger"...

Un tour intime...

Christophe: "Intime" (2014)

Un piano, une voix... c'est tout ce que j'aime... et tout est parfait...
Quelques apparitions de guitare bienvenues... et cette voix, toujours aussi belle...
Les chansons se révèlent toutes très réussies arrangées ainsi...

Le deuxième disque ne comporte que cinq titres mais c'est vingt minutes de bonheur de les entendre dans des versions plus électro... ce qui me fait penser que j'aimerais le voir sortir un album plus électronique un jour, le résultat pourrait être incroyable...

Court toujours

AFX: Analogue Bubblebath 3.1 (1997)

C'est au tour du huitième EP (selon Wikipédia) de prendre l'air...mais il s'appelle 3.1 en fait et il est sorti après le 4...quel tordu cet AFX...
Toujours selon W........, il fait suite à l'album "Analogue Bubblebath 3" sorti en 1993 (!), et d'un coup je sens les sueurs froides m'envahir, qu'est-ce que c'est que ce cirque, je viens seulement de l'apprendre... comment se fait-il que je n'ai pas cet album??...et pourtant je connais la pochette...mais ouf! je l'ai (re) trouvé, bien caché au fond d'une étagère...

Toujours aussi farceur, AFX demande à l'auditeur de se lever après le (très) réussi premier morceau pour placer le diamant sur le second sinon ça tourne en rond (et ça serait dommage de rater ses voix!) et termine en nous gratifiant du bruit d'une baignoire qui s'écoule...heureusement, auparavant il aura fait un effort, un morceau techno correct et un autre (le premier donc) bien mélodique qui donne tout son prix à la série...

Court mais bon

AFX: Analogue Bubblebath 4 (1994)

Aujourd'hui, j'ai ressorti ce disque de sa pochette pour lui faire prendre un peu l'air... passé une première face (mais était-ce vraiment la première?) énergique, pleine de beats et de bruits divers et variés, dont quelques cris, je me suis souvenue pourquoi j'aimais cet artiste...

Une rythmique légère, de belles montées mélodiques pleines de strates avec un son très clair, deux morceaux parfaits...une deuxième face très apaisante, marque de fabrique du monsieur....

Pop à la française...

Laurent Voulzy: Lys & Love Tour (2013)

Longtemps, réfractaire à toute chanson française un peu trop "variété", je suis passée à côté de cet artiste qui pourtant était bien rangé dans notre discothèque... je pense que ses titres matraqués en radio depuis mon plus jeune âge n'aidaient pas beaucoup et que ses albums valent mieux que ça...
J'ai donc franchi le pas il y a une dizaine d'années et je ne regrette pas...

J'y ai découvert une sensibilité pop plutôt inhabituelle dans la musique d'ici, une influence quasi-constante des Beatles et un attrait pour les climats atmosphériques, parfois... son dernier album studio en étant un bel exemple...
Tout ça pour dire que je trouve ce "Lys & Love Tour" très beau avec sa mélancolie, ses mélodies toujours bien troussées et ce son si parfait que l'on n'a pas l'impression d'écouter un enregistrement public.
Quelques incursions dans un registre plus classique cohabitent avec des rythmiques électro sur certains titres, le tout restant cohérent et offrant un beau voyage intemporel...

Le disque du printemps

François & The Atlas Mountains: Piano Ombre (2014)

C'est le disque qui m'accompagne depuis plus d'une semaine, et qui va sans doute accompagner mon printemps...

Dix titres pour une petite quarantaine de minutes, pleins de pop anglaise et française (surtout), de sons légèrement électro (parfois) et de (quelques) réminiscences africaines... Des beaux choeurs, de belles harmonies, un album français plutôt ambitieux par rapport à ce qu'on peut entendre habituellement par ici, ce "Piano Ombre" est sans doute ce que François & The Atlas Mountains a fait de mieux jusqu'ici...

Le début de l'album commence un peu bizarrement (aux premières écoutes), mais le reste se révèle très mélodique, avec toujours cette petite pointe de tristesse et de mélancolie dans la voix du chanteur qui rend l'ensemble encore plus beau...