Massif

Massive Attack: 100th Window (2003)

Des bienfaits du Grand Jeu... Un grand merci à El Norton pour m'avoir incité à découvrir cet album lors du thème sur les pochettes... qui est effectivement très belle...

A la faveur d'une petite escapade à la Bourse aux Disques de ma ville ce matin, je suis tombée sur ce Massive Attack qui ne valait qu'une bouchée de pain. Je n'ai donc pas hésité...

Je ne sais pourquoi j'avais laissé ce groupe de côté après "Mezzanine"...ce "100th Window" se révèle très bon au fil des écoutes...dans la continuité de l'album précédent, un petit côté froid toujours présent, le même son de basse, et la voix blanche de Del Naja.

Parmi les invités, je retrouve Horace Andy et sa voix qui se fond toujours aussi bien dans cette musique... Damon Albarn aussi sur un titre... et Sinéad O'connor (que je n'avais pas reconnue tout de suite), qui s'adapte également bien à cet univers...
Peu de titres mais qui font tous plus de 5 minutes et forment une ambiance bien homogène, avec une fin très ambient....

"I want to drive you through the night, down the hills."

Aphex Twin: Selected Ambient Works 85-92 (1992)

Bon, j'ai longtemps cherché ce que je pouvais (pourrais) bien écouter dans la voiture,... toute la nuit,...et malheureusement je n'ai rien trouvé, parce que je peux écouter de tout dans la voiture, et rien en particulier donc...

Par contre, j'ai le disque idéal pour voyager en avion...
Quand vous arrivez au-dessus des nuages, qu'ils forment comme un immense tapis sur lequel vous avez envie de vous lover, que vous vous sentez libres dans les airs, cette musique est parfaite, les sonorités claires, pures, à superpositions multiples des morceaux aux mélodies légères ne vous donneront plus envie de redescendre sur la terre ferme...

J'ai du traverser la Manche pour le trouver ce disque, parce qu'à l'époque hein...!! Il ne m'a pas quitté depuis... Et c'est ce disque qui m'a accompagné pendant les voyages que j'ai pu faire en avion... mais comme je suis une fille sérieuse, j'ai voulu l'essayer en voiture l'autre après-midi, histoire d'être au plus près du thème... mais rien à faire, le premier morceau commence et je me retrouve dans les airs...

"It's just a reflektor."

Cylob: Cylobian Sunset (1995)

Trans Am: Surrender To The Night (1997)

J'entends déjà des voix s'élevant pour me signifier que ces pochettes ne sont pas vraiment identiques, mais c'est ce que j'ai trouvé de plus ressemblant dans ma discothèque, et comme je tenais à ne présenter que des disques que je possède "réellement" (sauf un...), ce sera mon choix...

Sortis à peu près à la même période, tous deux évoquent la tombée de la nuit mais, à ma connaissance, la coïncidence s'arrête là...

A ma droite, les plus belles compositions de Cylob sortis sur Rephlex (le label d'Aphex Twin), avec un premier album dévoilant une electronica mélancolique et mélodique et un titre au romantisme qu'on pourrait qualifier de "geek" aujourd'hui: "I left my heart in syntax error".

A ma gauche, le deuxième album de Trans Am, produit par John McEntire. Ce groupe de post-rock n'a de rock que le premier titre, "Motr", la suite se révélant être plutôt électro avec quelques passages plus électriques... C'est un album instrumental bien de son époque, d'un groupe sans doute considéré comme mineur par rapport aux mastodontes du genre mais que j'écoute toujours avec plaisir...

"Let's get in on."

Bim Sherman: Miracle (1996)

"Testé et approuvé".

La découverte d'une voix douce, pleine de chaleur et d'une incroyable pureté... chez une fameuse maison anglaise de reggae/dub...

Un reggae acoustique très lent, très mélodique, idéal pour les moments d'intimité...

Avec la participation de Talvin Singh aux tablas et de cordes indiennes qui rajoutent une petite originalité aux morceaux...

Une belle pochette aux teintes cuivrées, pleine de béatitude...

Le bonheur...

"There's no future, no future, no future for you!"

Jack Or Jive: Prayer (1991)

Quand rien ne va plus, quand je déprime, ....je mets cette "prière", et je touche le fond...

Un des rares disques qui me ferait pleurer tellement... la magnifique voix de la chanteuse Chako... ces mélodies sombres pleines de nappes de synthés... sont belles...
Un voyage dans les tréfonds de l'âme...

Premier album du duo japonais, "Prayer" est sans doute le plus sombre avec le deuxième "Mujyo" avant un passage chez Prikosnovénie...maison fameuse pour ses Heavenly Voices...

C'est un disque découvert par hasard chez mon disquaire (japonais, ça a son importance...) préféré, je ne sais plus trop ce que je cherchais et le vendeur m'a sorti celui-là d'un rayon que je ne fréquentais pas trop.... et il ne m'a jamais quitté, tout comme les suivants...j'y reviens régulièrement, c'est cette tristesse, sans doute...

"Je lui dirais les mots bleus, les mots qu'on dit avec les yeux."

Benjamin Biolay: La Superbe (2009)

Tout est dit dès le titre.

Un double album qui se passe de mots...mais je vais quand même tenter d'en écrire quelques-uns....

Benjamin Biolay atteint ici son sommet, tant au niveau des paroles que de la musique ou la voix, plus touchante et incarnée que jamais... Toujours plus de mélodies, de mélancolie, de richesse dans la production.... Différents styles sont abordés, ce qui confère une grande diversité à cet album très (mais pas trop) fourni...

Son style est reconnaissable depuis ses débuts mais c'est aussi ce que j'aime retrouver chez les artistes que j'aime...

"There's too much, too much, too much."

Coldplay: Mylo Xyloto (2011)

Tout est dans la pochette...le groupe, ayant sans doute atteint son sommet avec l'album précédent, grâce en partie à Brian Eno, a voulu refaire la même recette, en rajoutant un peu trop de tout à chaque chanson.

Le son est encore plus énorme que d'habitude, surtout les sons de synthés sur certains titres, à se demander où ils ont été les chercher...je me demande toujours ce que vient faire Rihanna sur un titre, à part attirer les plus jeunes...les mélodies semblent très (trop) faciles sur la plupart des titres et peuvent devenir rapidement indigestes...

Mylo Xyloto me fait toujours penser à un gâteau bien trop lourd...mais comme je suis gourmande (et bon public), je ne peux jamais résister...

"Oh honey, why don't you come back?"

Cibo Matto: Hotel Valentine (2014)

Un retour inespéré...15 ans de silence et ce nouvel album, dans la lignée des précédents...
La joie de retrouver les voix acidulées du duo japonais dans un maelstrom musical toujours aussi réjouissant... Le groupe avait marqué son époque (ou en tous cas la mienne) avec sa musique tarabiscotée, pleine de hip pop, trip hop, rock et bossa. C'est donc un réel plaisir de les retrouver aujourd'hui...

Les chansons de Cibo Matto sont synonymes de bonne humeur, entre chant et rap donc, avec des influences jazz et électro plus marquées qu'auparavant, plein de petites choses à découvrir en arrière-plan et toujours un peu de bossa nova...

La pochette me laisse perplexe mais le retour est plutôt réussi...

Dreamy...

Arthur Beatrice: Working Out (2014)

Le retour d'une pop éthérée...un premier album prometteur d'un jeune groupe anglais.

De belles ambiances déclinées tout au long de 11 titres très mélodiques où les voix masculines et féminines se  mélangent, où le piano n'est pas toujours relégué derrière les autres instruments, donnant un certain charme à l'ensemble, et où les guitares rappellent parfois d'anciens groupe anglais aujourd'hui disparus...

La pochette aux teintes grises trouve un écho dans ces chansons mélancoliques portées par une voix féminine au timbre légèrement voilé. Un groupe qui s'inscrit dans la grande tradition d'une certaine pop anglaise...

Le surfeur fantôme

Cascadeur: Ghost Surfer (2014)

La tête dans les étoiles, c'est ce que m'évoque la pochette de ce deuxième album du lorrain (je suis obligée de le souligner...j'en connais d'autres, mais il n'y en a pas tant que ça...).

La musique est (logiquement) plutôt planante, avec de belles mélodies tristes, des invités de marque (Christophe, Stuart Staples, Tim Smith, ...), et beaucoup de lyrisme.
L'influence du chanteur à la voix haut perchée est sans doute plus à chercher du côté des anglo-saxons que des musiciens français, d'où une certaine ampleur dans les arrangements...le tout est très réussi...tellement qu'il ne m'a fallu qu'une écoute pour succomber à ces chansons...
L'orchestration classique pourrait bien rendre ce recueil intemporel...