mardi 30 décembre 2014

Retour discret


U-Ziq: Rediffusion (2014)

Cette année aura vu quelques vétérans de l'electronica des 90s revenir sur le devant de la scène... dont U-Ziq, qui n'a pas bénéficié du relais médiatique d'un Aphex Twin par exemple...

"Rediffusion" n'est qu'un EP mais il aurait mérité aussi d'être exposé, ne serait-ce que pour permettre de (re)découvrir cet artiste important de cette mouvance...

Il nous offre ici six titres, plutôt calmes par rapport à ce dont il est capable, et agréables, d'une electro apaisée et loin de toute recherche sonique ou rythmique. J'y reconnais ses sonorités si typiques de son style et sa capacité à composer de belles mélodies aériennes...

Pour avoir la tête dans les nuages...



dimanche 28 décembre 2014

Post-Split 2


Thurston Moore: The Best Day (2014)

Aaahhh!! Le disque est à peine mis que ces guitares qui envahissent l'espace font resurgir tant de souvenirs Sonic Youthiens...
C'est peu dire que "Speak to the wild" est la grande réussite de l'album, 8'30 de retrouvailles bienvenues...

Quatrième aventure en solo pour le guitariste d'un des meilleurs groupes de rock, il est sans doute le plus... rock justement, avec quelques passages tendant vers l'acoustique... là où le précédent offrait un visage plus apaisé...
Des morceaux qui prennent leur temps, de longs solos d'apparence parfois plus classique, et des mélodies très reconnaissables du style de leur auteur, c'est le programme de "The Best Day"...
Il est accompagné du fidèle Steve Shelley à la batterie (Sonic Youth) et de Debbie Googe à la basse (My Bloody Valentine) entre autres...

Depuis quelques années, Thurston Moore montre une facette très éloignée de ses expérimentations parallèles sur ses albums solos, qui s'avèrent de bons compagnons au fil des ans...



vendredi 26 décembre 2014

Post-Split 1


Body/Head: Coming Apart (2013)

Qui est le corps? Qui est la tête? Le duo Bill Nace/Kim Gordon nous épargne une réponse en fusionnant leurs guitares abrasives tout au long de dix morceaux dangereux pour les oreilles fragiles...

Pour les miennes c'est plus d'une heure passée sans problème en compagnie de deux artistes pratiquant un rock noisy non dénué de mélodies (parfois), bien cachées... certains morceaux sont plus faciles d'écoute que d'autres et offrent une petite respiration avant de repartir dans des contrées moins accueillantes...
Et heureusement, il y a la voix de Kim Gordon... c'est la raison principale pour laquelle j'ai acheté ce disque (et suite à une bonne critique aussi...), ce timbre si particulier, grave, ce non-chant s'intègre bien dans la musique développée par les deux guitaristes.

Je n'ai pas suivi toute la carrière solo de Kim Gordon, plus habituée à celle d'un Thurston Moore mais ce disque me donnerait presque l'impression que de Sonic Youth le plus "aventureux" des quatre n'est pas forcément celui qu'on croit...



lundi 22 décembre 2014

Des animaux...


Lisa Germano: No Elephants (2013)

Retrouver Lisa Germano en 2014, c'est renouer avec une voix tellement écoutée et aimée tout au long des 90s ...
Cette voix, justement, n'a pas tellement changé, sa jolie tristesse est là, elle accompagne toujours ces petites berceuses où le piano a remplacé la guitare, où son violon continue d'embellir ses mélodies parsemées de légers bruitages... Ces chansons peuvent sembler moins évidentes que par le passé à la première écoute mais elles dévoilent leurs charmes par la suite...
"No Elephants" (la chanson) pourrait même rivaliser sans mal avec ses plus beaux morceaux...
Sa musique sonne de plus en plus artisanale mais le manque de moyens (que je suppose) la rend d'autant plus précieuse... 
Ecouter Lisa Germano en 2014, c'est surtout se rendre compte d'avoir fait l'impasse sur tout ce qu'elle a sorti depuis les années 2000, sans forcément savoir pourquoi ... j'ai un peu de rattrapage à faire et je commence donc par le dernier album sorti...




dimanche 21 décembre 2014

A BB Christmas


#6 The Beach Boys: Ultimate Christmas (1993)

Pour finir avec cette petite série, le top du top, les premières reprises de Noël que j'ai entendues, avant même de découvrir "Pet Sounds"...
Cette compilation reprend tout ce que le groupe a enregistré depuis 1964 dans le genre et c'est un beau cadeau pour qui aime les Beach Boys...

Je possède une autre version en CD moins fournie, que j'écoute invariablement une fois (ou plus) l'an, histoire de retrouver la magie d'un temps lointain...

C'est du pur Beach Boys, du bonheur pour les oreilles...



dimanche 14 décembre 2014

For fans only...


#5 R.E.M.: Christmas Album (1988-2007)

Il fut un temps, au siècle dernier, où les fans d'artistes se réunissaient en fan-club afin de partager leur passion. Pour les "récompenser" de leur soutien, certains leur offraient des morceaux en tirage forcément limité ... ça a été le cas de R.E.M. , qui, chaque année, a sorti deux morceaux pour son fan-club... une reprise d'un morceau punk et une d'un chant de Noël.

C'est une association à priori bizarre, mais pour un Noël punk ça peut le faire ...
Ces singles sont apparemment très difficiles à trouver aujourd'hui, on y reconnait bien le style du groupe, dans une veine rock proche de leurs débuts, avec quelques surprises parfois comme cet instrumental très inhabituel chez eux...
C'est le cadeau du jour ...





jeudi 11 décembre 2014

Mon K préféré


Kostars: Klassics With  A K (1996)

Groupe éphémère d'un seul album, Kostars fait partie de mes petits trésors vinyliques chéris parce que je suppose introuvable aujourd'hui...

Sorti sur le label des Beastie Boys, Grand Royal, synonyme de "musique cool", ces classiques sont le fait de membres de Luscious Jackson et de Ween, groupes hautement "cool" de l'époque et produits par Josephine Wiggs des Breeders... tout cet historique pour souligner qu'ici c'est douceur et "coolitude" dans la musique et les voix...

Ce son, si typique d'un certain rock indé américain, sert des chansons chaloupées, à l'aspect un peu bricolo parfois mais c'est aussi leur charme...




dimanche 7 décembre 2014

They're back...


#4 She & Him: A Very She &Him Christmas (2011)

Comme l'année dernière, je vais profiter des trois dimanches avant Noël pour proposer quelques "Christmas Albums"...

Pour commencer, une petite sucrerie...la pochette parle d'elle-même...
Troisième album du duo M. Ward & Zooey Deschanel, ces relectures de classiques restent dans leur veine pop-folk, très 60s.
La voix acidulée de Zooey Deschanel renvoie aux chanteuses que l'on pouvait entendre à cette époque, tout comme les choeurs.... l'instrumentation est assez dépouillée, parfois une (très) jolie guitare suffit, comme sur "The Christmas Song"...

Pour une soirée tout en douceur...



jeudi 4 décembre 2014

Nordic Pop


#4 Cinnamon: Vertigo (1999)

Le charme des voix de petites filles venues du Nord... le don qu'ont les groupes suédois, norvégiens,...pour jouer cette pop aux origines anglaise et/ou américaine... et une caution "Magic" qui m'a fait acheter ce petit bijou sur la foi d'une chronique (comme souvent), sans avoir rien écouté...

Lorsque j'ai besoin de retrouver un cocon musical où je sais que je serai bien, j'écoute Cinnamon...
Lorsque j'ai envie d'entendre ces violons, vibraphone, guitares claires et mélodies enchanteresses, j'écoute "Vertigo"...
Lorsque j'ai besoin d'éloigner la grisaille, je m'évade dans ce qui est sans doute un de mes disques préférés...

Les douze morceaux sont produits par Bertrand Burgalat et arrangés par Louis Philippe (deux experts ès pop), un régal pour les amateurs...



lundi 1 décembre 2014

De la théorie à la pratique...


49 Swimming Pools: Songs Of Popular Appeal (2014)

J'ai souvent lu que les critiques musicaux étaient des musiciens contrariés, voire ratés ... je ne suis pas si sûre de ça en découvrant ce troisième album du groupe d'Emmanuel Tellier...

Dès la première écoute je me suis laissée emporter par cette pop si familière, longtemps défendue par ce journaliste dans Les Inrocks ou Télérama...
Pop anglaise ou américaine, imparable dès "Oceans", à base de choeurs, d'une instrumentation classique mais efficace et ... de mélodies, bien sûr...
Ces chansons rappelleront sans doute nombre d'influences pour ceux qui les écouteront, ce qui me vient spontanément c'est Mercury Rev (peut-être pour la voix), The Auteurs ou Cascadeur, mais chacun pourra y entendre autre chose...
Le chant semble parfois maniéré mais cette pop très anglophile (finalement) possède quelques pépites dignes de classiques...
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas eu un tel coup de coeur pour un disque de pop...

Ma pépite:



vendredi 28 novembre 2014

L'inconnu...


Jason Falkner: Presents Author Unknown (1996)

Retour à un rock des plus classiques avec ce premier album de Jason Falkner, connu pour ses diverses participations en tant que musicien ou producteur depuis les années 90.

Complètement passée à côté en 1996, je lui donne sa chance en 2014 et me retrouve plongée dans une musique que je n'écoute plus trop aujourd'hui ... mais qui n'est pas sans charme...

Dès le 1er titre l'influence beatlesienne est là et il en sera ainsi tout au long du disque ... des guitares (90s oblige) pour des chansons mélodiques (parce que les B...... ) et attachantes...
Et là je me dis que c'est un album que j'aurais sans doute adoré en 1996 et que j'aurais beaucoup écouté ... ce petit rock indé américain paraît un peu désuet aujourd'hui mais de temps en temps...





vendredi 21 novembre 2014

Un phare dans la nuit...


John Maus: We must become the pitiless censors of ourselves (2011)

Comme tous les ans je vais bientôt me plonger dans le numéro spécial fin d'année de Magic et mesurer tout ce que j'ai pu louper dans le monde de la pop ... en n'ayant toujours pas fini de lire celui de 2013 ...

Tout ça pour dire qu'en 2012 je lisais celui de 2011 et que la chronique de ce disque m'a suffisamment intriguée pour que j'y jette une oreille...
La pochette sombre ne reflète pas la musique, très electro-pop, à la limite du kitsch parfois, qui tranche avec la voix grave et par moments théâtrale, une façon de chanter héritée des années 80...

En l'écoutant, je pensais à Ariel Pink... avant de lire qu'il avait été un de ses musiciens, tout s'explique... son spleen, les mêmes mélodies et sons de synthés ressortis du passé avec un peu de réverbération, la marque de fabrique de pas mal de jeunes artistes des années 2000, sans doute leur fantasme des 80s...



lundi 17 novembre 2014

Un petit tour en Ecosse...


Mogwai: Rave tapes (2014)

En faisant un peu le tour des albums sortis cette année et pas encore écoutés, je suis tombée sur celui-ci ... appréciant le groupe mais pas fanatique pour autant, la première écoute a été la bonne, évidente...

En voyant la pochette, très électro 80s et le titre, j'ai cru avoir affaire a un retour de la techno, ... il y a bien des sons électro mais la musique reste du Mogwai, presque un genre en soi...
Toujours un petit côté lancinant, avec un peu moins de guitares présentes parce que plus de synthés je suppose et des digressions moins longues... par rapport aux quelques albums déjà écoutés.

La qualité du groupe a toujours été de proposer des mélodies au sein de morceaux assez aventureux qui a séduit nombre d'amateurs de pop britannique... à une époque où la musique instrumentale n'était pas "à la mode". Mais aujourd'hui il arrive au groupe de chanter, comme un retour vers un rock plus "classique"... et ça n'en est pas moins beau...



lundi 10 novembre 2014

Par amour ...


Chromatics: Kill For Love (2012)

Ne pas se fier à la pochette, ceci n'est pas un disque de rock ... même s'il comporte une magnifique version d' "Into the black" de Neil Young qui m'a longtemps fait m'arrêter sur ce premier morceau... mais le reste vaut d'être écouté pour qui aime ces continuelles références aux années 80....

Alternance de voix masculine et féminine, cette "dream pop" au rythme ralenti, très romantique donc très triste aussi sort quelquefois les guitares tout de même sur des morceaux rappelant les Cocteau Twins pour ce son si vaporeux....

L'album est de plus en plus planant au fur et à mesure des pistes et nous emporte dans son monde, qui m'évoque ces teenage movies où errent d'éternels ados coincés dans une époque qui n'est pas pour eux...

LE morceau est au début et pour le reste c'est danser seul sur la piste, au ralenti...



vendredi 7 novembre 2014

Plaisir d'ado...


U2: Songs Of Innocence (2014)

Alors comme ça, U2 a sorti un nouvel album... l'information m'est parvenue au fin fond de ma campagne il y a quelques semaines, ça disait aussi que certains l'avaient eu gratuitement, qu'ils n'étaient pas contents... je n'ai pas compris grand chose à cette histoire et puis j'ai oublié...
...puis j'ai vu de nombreuses fois la pub à la TV, 30 secondes de "The Miracle...", pas ce que je préfère mais ils ont réussi à m'intriguer tout de même...
...puis je suis tombée sur la belle pochette et j'ai eu envie de me faire un petit plaisir d'adolescence...
Parce que U2 c'est typiquement le groupe de ma jeunesse...

Le dernier album que j'avais acheté datait de 2000 et je n'avais écouté leurs deux précédents que d'une oreille mais parfois les envies...
Brian Eno n'est pas là mais il y a Danger Mouse, peut-être est-ce lui qui a amené cette ouverture sur les choeurs , les voix féminines et les claviers qui aèrent grandement ces chansons... et ne font que bonifier les écoutes...
C'est donc un bien bel album que je ne trouve pas raté (là je vais à l'encontre de tout ce que j'ai lu) avec de grandes réussites: "Iris", "Cedarwood Road" ou "Sleep like a baby tonight", ma préférée...





lundi 27 octobre 2014

Le trip ...


Red Snapper: Prince Blimey (1996)

 Il y a quelques semaines, Red Snapper a sorti un nouvel album, que je n'ai pas encore écouté ... mais j'ai décidé de replonger dans leur grand oeuvre indépassable en attendant ...

"Prince Blimey" est l'aboutissement de leur fusion electronica-jazz-trip hop à base de saxophone, melodica, batterie très en avant et sons spatiaux, déformés ... sans oublier la basse et un son de guitare très addictif ... 

Ca démarre fort avec un "Crusoe takes a trip" idéal pour entrer dans l'univers de ce groupe un peu à part, suivi de deux titres dans la même veine mélodique. Un début très réussi donc ...
La chanson du milieu d'album apporte comme une petite pause avant de nous ramener vers des rivages plus proches du jazz dans un déluge de rythmes qui ne s'arrêtera qu'aux derniers morceaux. 

La fin, magnifique, voit s'enchaîner "Gridlock" et "Lo-beam", sommets ambient de beauté triste ...
Après ça, le silence ...




jeudi 23 octobre 2014

Energique


REM: Accelerate (2008)

Je continue dans mon exploration de la galaxie REM avec cet avant-dernier album trouvé également dans une bourse aux disques ... c'était l'année dernière, ça devait être le 3e ou 4e acheté mais, contrairement aux autres, je l'ai juste écouté une fois, je l'ai trouvé trop "bourrin" et il est resté bien rangé sur son étagère ... jusqu'à aujourd'hui.

L'envie de voir ce qu'il en était finalement, et bien entendu mon jugement a changé ...
"Accelerate" commence très fort quand même, c'est un album rock avec de grosses guitares prêtes à engloutir la toujours belle voix de Michael Stipe mais sous ce son abrasif et ces chansons nerveuses, la petite mélodie de REM est là, j'y reconnais leur style ...
Même la mandoline fait quelques apparitions ainsi qu'un piano sur un titre "Hollow man" (forcément) plus doux, comme une petite respiration avant que l'album ne reprenne sa course folle ...

La pochette au noir et blanc charbonneux annonce un album urbain désenchanté mais rageur, ce qu'il est assurément ...



lundi 20 octobre 2014

Fidélité ...


The Durutti Column: Fidelity (1996)

Par la grâce d'une chronique tardivement découverte sur Les Bruits Magiques par Audrey, j'ai ressorti l'unique album que je possède de Vini Reilly.

Je l'ai acheté un peu par hasard, dans un magasin d'occasion alors que je ne connaissais pas le groupe, tout juste de nom, mais la pochette m'a donné envie ...
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, j'ai été d'autant plus surprise de découvrir 10 titres pour la plupart instrumentaux, dans une veine assez planante ... quelquefois je me demande même où est cachée la guitare que l'on voit au recto ... surtout après avoir appris que Vini Reilly est réputé pour son jeu guitaristique justement ... mais moi ça ne me dérange(ait) pas puisque à cette époque j'étais déjà pas mal partie dans l'électro ....

Et des sons électroniques, il y en a pas mal sur ce disque, dans la droite lignée de ce que proposait Warp au début des 90s pour certains, des beats légers et des nappes atmosphériques qui m'ont toujours fait bien voyager ... il y a aussi une voix féminine pour ramener tout ça vers des chansons, mais étirées les chansons ... par la réverbération des claviers, du piano, de la voix.
Un morceau est quand même dédié à la guitare, ... "Guitar for mother" ...

Je n'ai jamais eu l'occasion de poursuivre dans la discographie de The Durutti Column et pourtant c'est un album que j'écoute encore, sans fin ...



mercredi 15 octobre 2014

L'album bleu



My Bloody Valentine: mbv (2013)

Groupe culte pour les amateurs d'indie pop, My Bloody Valentine est soudain revenu l'an passé avec un album très .... shoegaze, parce que, que pourraient-ils faire d'autre?!

Dans les années 90, je n'avais que "Isn't Anything" sur une cassette, que j'ai beaucoup écouté mais si je ne devais citer qu'un titre qui m'a vraiment marquée, ce serait le premier, " Soft as snow ..." que j'ai écouté et réécouté très longtemps ... je ne suis donc pas une fanatique du groupe ...

Avec quelques mois de retard, j'ai écouté ce "mbv" en me disant qu'il me serait peut-être inaudible, mes petites oreilles devenant fragiles ...
Malgré le mur de guitares toujours présent, j'ai beaucoup aimé, ces distorsions noyées dans un magma sonore tout droit venu du siècle dernier ... ces voix cachées dans le fond, au timbre toujours adolescent ... avec quand même une petite respiration presque ambient en milieu d'album ...

Cette pop noisy continue à cacher ses mélodies sous ses effets sonores mais dès "She found now" elles sont là, bien nostalgiques dans "If I am" et culminent dans "In another way" ... 
"mbv" n'est pas (ne sera peut-être pas) un album culte mais est suffisamment réussi pour que je l'écoute encore un an après sa sortie....



vendredi 10 octobre 2014

Une madeleine...


R.E.M. : Out of time (1991)

1991, je regarde l'émission musicale de Canal+ (Top 50 ou autre) où est présenté ce jour-là le nouveau clip de R.E.M., "Losing my religion" ... groupe et titre inconnus pour moi évidemment ...
Je trouve ça pas mal comme ça à la première écoute, sans me douter que ce sera une des chansons que j'aurai le plus entendu à cette époque, jusqu'à saturation parfois, une véritable déferlante ...

Trois titres extraits de ce disque qui auront tout autant de succès, une cassette usée à force d'écoutes, un album que je connais presque par coeur ...

Et il y a quelques jours, il était là, pour rien, vendu comme n'importe quelle .... alors je l'ai pris et je me suis dit qu'il y a 20 ans, c'était quelque chose ce disque quand même ... cette évidence dans les mélodies, ce petit côté folk-rock sans prétention et ce "Country feedback" que je trouve toujours aussi beau...

Peut-être a-t-il vieilli aujourd'hui, je ne saurais dire, je le connais tellement que je ne peux pas juger, c'est juste tellement de souvenirs ...





samedi 4 octobre 2014

Un revenant...


Aphex Twin: Syro (2014)

Arrivé sans crier gare (ou presque...) en cette fin septembre, je n'ai pas mis longtemps à me le procurer (pour une fois...)...
J'étais même étonnée d'apprendre qu'il avait refait surface, ne me tenant plus au courant des nouveautés ...

Je n'attendais pas grand-chose de particulier, juste le plaisir de le retrouver et peut-être renouer avec cette musique électronique que je n'écoute plus aussi souvent, par manque d'intérêt ...
J'avais lu quelques avis mitigés mais pas de chroniques "officielles" (parce que ce qu'en pense Les Inrocks ne m'intéresse pas...)...

Et donc, je l'ai écouté, je l'écoute et il en sera ainsi encore longtemps parce que ce ne sont pas les premières écoutes qui suffisent pour saisir pleinement la beauté d'un disque (pour ma part bien sûr...).
Les mélodies ne se révèlent qu'au fur et à mesure, bien cachées en arrière-plan, très subtiles parfois mais elles sont toujours aussi belles... Il n'y a pas (ou plus?)  de rythmiques aussi alambiquées qu'auparavant mais une homogénéité dans les ambiances qui font que l'album se déroule sans grande aspérité ... Ce sera peut-être son album le plus accessible pour cette raison...

Dès le premier morceau, j'ai eu l'impression qu'il reprenait une "conversation" interrompue depuis des lustres... comme si de rien n'était... alors ce n'est peut-être pas révolutionnaire - pour moi ça fait longtemps qu'il n'y a plus rien de novateur dans l'électro - mais "Syro" tournera chez moi...



mardi 30 septembre 2014

A & J


Angus & Julia Stone: Angus & Julia Stone (2014)

Rentrer du travail et mettre ce disque, c'est l'assurance de se détendre, d'oublier sa journée (difficile) et de profiter de l'instant présent.

Cet album a déjà été présenté par Fracas à sa sortie (merci à lui!), mais j'avais aussi envie d'en parler...
Ca commence par un très réussi "A Heartbreak" et sa petite rythmique rock, parce qu'il paraît que ce "Angus & Julia Stone" est rock... un peu plus rock, surtout sur la fin, d'accord, mais pour le reste, on retrouve leur style folk-pop très reconnaissable et très plaisant...

Les deux voix sont toujours aussi complémentaires, leur timbre traînant accompagnant idéalement des mélodies à l'americana tranquille... 
J'ai toujours écouté ce duo d'une oreille plus ou moins distraite mais il se pourrait qu'avec celui-ci il me devienne plus indispensable... parce que quelquefois les choses les plus simples...



dimanche 21 septembre 2014

Everything is blue...


Yann Tiersen: Infinity (2014)

Parfois, il me faut du temps, ... pour écouter un disque, pour l'apprécier ...
Ca a été le cas avec cet "Infinity", lorsque je l'ai acheté, je l'ai écouté une, deux fois... et puis il est resté à côté de la chaîne... le début m'avait bien plu pourtant, mais ce n'était pas le bon moment...

Ce n'est que maintenant, ces jours-ci, que je comprends ce disque, et que je le trouve...beau.
Sans doute ce que Yann Tiersen a produit de plus ambitieux depuis longtemps (depuis toujours) et de plus abouti.
Le début, donc, qui prend aux tripes tout de suite, avec ses cordes perdues dans les profondeurs des différentes couches sonores, ...suivi de morceaux qui ont tous l'air de découler de ce premier titre, où Yann Tiersen chante, mais jamais tout seul, apportant encore plus de puissance à ses mélodies reconnaissables malgré tout... 
Evoluant entre ambient et post-rock, rappelant certains canadiens dans ses plus beaux moments, toujours avec ses "toy instruments", désormais noyés dans des arrangements plus rock, "Infinity" se clôt sur l'autre moment fort du disque, "Meteorites", brillamment interprété par Aidan Moffat (d'Arab Strap), longue litanie désabusée de l'Ecossais qui termine en chantant avec ses camarades, de sa belle voix...



lundi 15 septembre 2014

America!! America!!


Dan Deacon: America (2012)

Il en va des frontières en musique comme dans la vie, ce ne sont que "barrières" artificielles qui ne correspondent plus à grand-chose aujourd'hui... Dan Deacon en est la preuve.

Artiste prolifique mais que je ne connaissais pas avant cet album, découvert chez Magic, et intriguée par cette électro un peu foutraque de nerd (c'étaient à peu près leurs mots).... je me suis demandé de quoi ils parlaient et je me suis demandé ce que c'était que ce truc quand je l'ai écouté la première fois...

C'est barré, mais gentiment, ça donne un peu l'impression d'être n'importe quoi mais une fois que les neuf titres sont finis, je le remets invariablement ...
L'album est en deux parties, cinq titres entre électro et punk (pour la furie) avec un doux instrumental entre les deux et les quatre derniers morceaux sous le titre "America" formant une suite pleine d'envolées vocales et de rythmiques toujours électroniques, striées de guitares noisy (mais sont-ce vraiment des guitares?) et de percussions, évoquant Tortoise ou Steve Reich...

Et la pochette est très jolie...




jeudi 11 septembre 2014

An all-time favourite...


Bochum Welt: Module 2 (1996)

Voilà assurément un de mes disques préférés, un des premiers que j'ai mis dans mon ipod et qui n'en est jamais sorti...

Huit petits titres pour moins d'une demi-heure, parus sur le label d'Aphex Twin, Rephlex, dans un autre siècle...
J'achetais (dès que je pouvais) tout ce qui sortait sur ce label, sans forcément écouter avant, ...je me retrouve aujourd'hui avec pas mal de vinyles (surtout) d'obscurs artistes (forcément) tombés dans l'oubli...
Mais celui-là j'avais eu la chance d'en écouter quelques titres chez mon disquaire qui savait que je craquerais pour cette musique...

Et donc, ce petit chef d'oeuvre d'electronica est d'une douceur enveloppante, parce que les sons, voire les rythmes sont tout doux, ça me fait toujours penser à un cocon, c'est légèrement planant et toujours très mélodique... c'est une musique qui me fait du bien...

En 1996, j'étais à l'université et je n'allais pas toujours très bien, et deux disques de cette année-là m'étaient indispensables,  le "Richard D. James Album" et celui-ci donc ... et il y avait CE morceau:



samedi 30 août 2014

Une révélation...


The Brian Jonestown Massacre: Revelation (2014)

L'album commence à peine que l'on est embarqué pour plus de 4' de cavalcade en compagnie d'un très prolifique artiste puisqu'il s'agit de son 14e disque...!
La suite reste dans le cool, mais rock quand même, un rock qui aurait beaucoup ralenti, et sa voix traînante en rajoute aussi, qui me rappelle celle de Bobby Gillespie... ces timbres envapés par diverses substances...

Contrairement à d'autres de ses albums, celui-ci est plus centré sur les ballades qui s'étirent en langueur, avec guitares, flûte, orgue et claviers (aux sons parfois proche d'un certain kitsch)... aux réminiscences 70s, stoniennes en l'occurence avec des petits "ouh ouh" très reconnaissables... et shoegaziennes à travers son utilisation intensive de la réverbération...

La pochette bleutée fait écho à ces chansons pleines de blues... qui révèlent leur beauté au fur et à mesure des écoutes...



jeudi 21 août 2014

Pop de chambre


Watoo Watoo: Une si longue attente (2014)

La Musique A Papa en a parlé, c'est là que j'ai fait cette grande découverte, mais je ne pense pas qu'on soit trop de deux pour en parler...

Une pochette et un lettrage très pop vintage, qui peut donner une idée de ce qu'il y a à l'intérieur... des chansons qui dépassent rarement les 3'30... une pop très classique estampillée 90s, dans la lignée de Stereolab (la voix n'y est pas pour rien mais est plus subtile que celle de Laetitia Sadier) ou Holden... ce qui veut dire de belles mélodies, une guitare (très) claire, un peu de claviers divers et une jolie atmosphère printanière...

Pop rime avec nostalgie chez moi et ce disque n'en manque pas, il me rappelle les petits groupes que je voyais en concert à une certaine époque, c'est tout mignon et pour cela c'est à chérir parce que c'est rare aujourd'hui... le duo a même réussi la chanson pop parfaite:





mercredi 6 août 2014

Espace et introspection...


Stratosphere: The Introspective Spaces (1996)

Aujourd'hui, un petit trésor... comme j'ai pas mal de place chez moi, je stocke certaines affaires de mon frère, et parmi les disques qu'il m'a laissés dernièrement, il y a quelques mini CD de chez Amplexus, petit label italien d'ambient des années 90 que l'on pouvait trouver chez Wave, LE disquaire de Nancy.

Toujours en version limités, ces petits disques étaient vendus dans de belles pochettes cartonnées de format 20x15...
Quatre titres prêtant à la rêverie, avec nappes de synthés et quelques percussions...
Mais le mieux est encore de laisser la parole au musicien:


 https://www.youtube.com/watch?v=puyyQy5Rb14

mercredi 30 juillet 2014

L' île au chêne


Nightlands: Oak Island (2013)

Une envie de musique pop, mais pas d'idée.... j'ai laissé le disque multimédia faire pour moi... il m'a proposé ce disque dont je ne connaissais pas l'existence (pourtant c'est bien moi qui l'y ai mis...) et je me suis laissé tenter... depuis il tourne en boucle...

Comme beaucoup de ces jeunes artistes des années 2000, Nightlands propose une musique qui semble brasser toutes ses influences, une sorte de melting-pop avec voix, guitares, trompette, .... noyées sous la réverbération. 
Les guitares sont cristallines, les choeurs sont comme je les aime, le tout est assez éthéré avec quelques chansons plus pop comme "Born to love" ou "I fell in love with a feeling" et même un morceau d'influence afro-funk " Rolling down the hill".

Une belle découverte...





samedi 19 juillet 2014

Sept nuances...


J. Mascis: Several shades of why (2011)

Une très belle surprise que ce premier album de J. Mascis, le leader du groupe Dinosaur Jr. .... groupe que je n'avais jamais écouté jusqu'à il y a quelques années... en pleine "vague grunge", je n'écoutais que Nirvana et un peu d'Alice In Chains et puis après j'ai écouté autre chose... tout ça pour dire que je n'avais aucun avis ou à-priori... je crois même que j'ai emprunté ce disque à cause de sa pochette, très jolie...

Une voix fatiguée et traînante, pleine de mélancolie, pas toujours très assurée mais touchante pour dix titres plutôt acoustiques, qui prennent leur temps, avec quelques apparitions de cordes et de flûte, et quelques réminiscences Neil Youngiennes, comme sur "Can I"...

Tout cela m'évoque simplicité et modestie... 



vendredi 11 juillet 2014

Self-portrait


Aphex Twin: I care because you do (1995)

Un album qui a presque 20 ans (déjà...) mais qui, pour moi, n'a pas subi les outrages du temps... et bien que j'ai pu écouter d'autres choses depuis, d'autres sons, Richard D. James reste à part, loin des autres...

1995, l'année où j'ai enfin pu trouver de la musique electro par chez moi, et pas seulement chez mon disquaire...

La pochette, toujours aussi flippante, avec cet air de cinglé, qui reflétait la musique à l'intérieur pour bon nombre de personnes (si si, je vous assure)... 
Pourtant c'est un album très abordable par rapport à ce qu'il avait pu sortir avant,  parce que très diversifié, et très mélodique, avec des moments un peu plus "hard" mais avec toujours un petit quelque chose à quoi se raccrocher... C'est d'ailleurs avec ce disque qu'il est devenu (plus) connu..

C'est un assemblage de morceaux d'années différentes mais j'ai toujours trouvé qu'ils formaient un beau tout... 
La première écoute a été une grande expérience, tellement de choses, de sons, de couches sonores, de rythmes, et bien que je le connaisse par coeur (ou presque), je ne m'en suis jamais lassé...



jeudi 3 juillet 2014

Ah, le Brésil...



Wanda De Sah: Softly! (1965)

Il y a quelques années, mon frère m'a offert ce disque, totalement inconnu pour moi...une réédition (2004) de chez Rev-Ola, spécialisé dans les exhumations de pépites...

La pochette, très...vintage, au bleu intense, de la bossa sur 24 petites minutes, et des classiques (aujourd'hui...)... c'est du dépaysement et du bonheur assuré...

Les compositeurs sont entre autres: Joao Gilberto, Antonio Carlos Jobim, Baden Powell ou Vinicius De Moraes, pour les plus connus... 
Il est spécifié sur la pochette qu'elle aurait inspiré Sergio Mendes et son "Brazil '66" ... et toujours selon les notes: " Wanda made this beautiful, relaxing and erotic solo album..." ... tout est dit...




mercredi 18 juin 2014

Summer hits



Katerine: Magnum (2014)

Dès le début, on est prévenus: "Surtout ne soyez pas vous-mêmes".... et ça fait un moment que Katerine n'est plus lui-même...je crois qu'on l'a définitivement perdu depuis "Robots après tout"!!!

Ses albums n'ont plus rien à voir avec ce qu'il faisait dans sa première période, quoique en cherchant bien, sa "folie douce" a toujours été là... Ce "Magnum" me faisait les yeux doux depuis quelques semaines, surtout depuis que j'avais entendu "Patouseul", craquant morceau 80s...

Disque hédoniste, too much, où Katerine découvre la French Touch et ses mélodies imparables...toujours avec sa voix de fausset... le disque idéal pour les vacances...par contre je ne m'attarderai pas sur les paroles, ça fait quelques années qu'il ne se foule plus trop...mais l'intérêt n'est pas là, il sera exclusivement musical pour moi... Je l'écoute en boucle depuis quelques jours, il devrait accompagner mon été...







lundi 16 juin 2014

Trois en un




Red Snapper: Reeled and skinned (1995)

Aujourd'hui j'étais partie pour m'écouter un "petit" McCartney et finalement mon regard est tombé sur ce disque ramené de Londres (parce qu'introuvable chez moi à cette époque) et peu écouté... parce que leur chef d'oeuvre était déjà paru et qu'en comparaison, celui-ci montrait moins d'intérêt...et peut-être aussi parce que ce "Reeled and skinned" est la réunion de leurs premiers EPs...et non un album...

Dès le début, le son de Red Snapper est là, la basse (contrebasse), les roulements de batterie, le sax (instrument banni des 90s je crois bien), le tout semblant "étouffé",....et la voix pas très assurée de Beth Orton qui sortira quelques (bons) disques par la suite...

Plus trip hop que ce qui suivra, ces débuts me ramènent à une période où l'on entendait ce son partout, très représentatif de cette décennie, sauf qu'ici ce sont de "vrais" musiciens qui jouent...





samedi 7 juin 2014

Valse pop



Josh Rouse: The Happiness Waltz (2013)

Rien de tel pour lézarder au soleil qu'un album de l'américain Josh Rouse...de la pop très ensoleillée, mûrie sous les cieux espagnols... le dernier en date au beau son acoustique plein de guitare, de flûte, de cuivres et de choeurs bien sûr...sinon ce ne serait pas de la pop...

Tout est tranquille, la voix, le rythme, avec quelques passages un peu plus rapides, une atmosphère générale parfaite pour apprécier l'été qui est déjà là...

Des mélodies instantanées ("Our love" ou "A lot like magic"), qui n'ont aucun mal à rentrer dans la tête et qui font dire que parfois il suffit de peu de choses pour que la vie soit belle...